FranceAgriMer révise à la hausse les utilisations domestiques en blé, orge et maïs
FranceAgriMer a publié les derniers chiffres prévisionnels pour la campagne céréalière 2023-2024. Les utilisations de blé tendre sont revues en hausse en meunerie et en amidonnerie.
FranceAgriMer a publié les derniers chiffres prévisionnels pour la campagne céréalière 2023-2024. Les utilisations de blé tendre sont revues en hausse en meunerie et en amidonnerie.
FranceAgriMer a revu en légère hausse (50 000 tonnes) les mises en œuvre de blé tendre par l’amidonnerie française sur la campagne 2023-2024, après plusieurs mois de baisses consécutives apportées à ce poste du bilan français. « Ceci s’explique par des niveaux plus soutenus d’utilisation de blé tendre en amidonnerie sur le mois d’avril », a déclaré Maria Gras, adjointe au chef de l’unité Grains et sucres à FranceAgriMer. Cependant, les utilisations françaises restent à un niveau historiquement bas.
En meunerie, les mises en œuvre de blé tendre en panification et en biscotterie-biscuiterie ont également été revues en hausse, respectivement de 30 000 tonnes et 5 000 tonnes, pour refléter l’activité plus soutenue de la meunerie française en avril.
Les prévisions d’utilisations de blé tendre par les fabricants d’aliments pour bétail ont été, en revanche, révisées en baisse, conséquence d’une compétitivité accrue de l’orge fourragère et du maïs grain dans les formulations.
Les stocks français ont donc évolué à la baisse en blé tendre et en orge, mais le bilan français du blé tendre reste lourd avec des stocks attendus à 3,827 Mt.
Les exportations françaises de céréales revues en hausse vers les pays tiers
FranceAgriMer a de plus ajusté ses prévisions d’exportations vers les pays tiers à la hausse en blé tendre et en orge fourragère, pour refléter le sentiment des opérateurs de marché selon lesquels quelques volumes pourraient être chargés sur la fin de campagne. Le Mexique et la Chine devraient notamment importer de l’orge française sur ce dernier mois.
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Inquiétudes sur la récolte à venir
Enfin, le président du Conseil spécialisé Marchés céréaliers de FranceAgriMer, Benoît Piétrement, s’est exprimé sur la récolte à venir. « La pression des adventices donne lieu à une situation d’urgence pour les cultures céréalières en France aujourd’hui »,s’est-il alarmé.
Il a signalé que certaines surfaces pourraient même être retournées ou envoyées en méthanisation à cause d’un salissement trop important. Il croit à une situation « moins catastrophique qu’en 2016 », mais qui reste marquée par l’hétérogénéité des parcelles, dont certaines ont été touchées par de violents orages.
Seules les cultures d’été tirent leur épingle du jeu. D’après Abir Mahajba, cheffe de projet Céré’Obs, « les levées de maïs sont homogènes ». Les coups de chaleur de juin ne devraient plus être à craindre sur cette culture.
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