Des exportations d’orges relevées vers les pays tiers par FranceAgriMer
L’Établissement public a corrigé à la hausse ses prévisions d’exportations d’orges vers la Chine, et de blé tendre vers les pays tiers pour la campagne commerciale 2023-2024. Les semis de maïs sont en retard, mais pas d’alerte pour le moment.
L’Établissement public a corrigé à la hausse ses prévisions d’exportations d’orges vers la Chine, et de blé tendre vers les pays tiers pour la campagne commerciale 2023-2024. Les semis de maïs sont en retard, mais pas d’alerte pour le moment.
Les derniers bilans prévisionnels d’offre et de demande pour les céréales françaises en 2023-2024 font état d’une « demande soutenue de la Chine » en orge, d’après Marc Zribi, chef de l'Unité Grains et Sucres à FranceAgriMer. Des volumes auraient été exécutés vers l’Empire du Milieu sur le mois d’avril, ce qui a conduit FranceAgriMer à corriger à la hausse ses prévisions d’exportations en orges de 100 000 t vers les pays tiers. Du côté du blé tendre, le chiffre d’exportations a été réévalué de 50 000 t vers le Royaume-Uni, ce qui porte la prévision vers les pays tiers à 10,05 Mt. A fin avril, les chargements en blé tendre se monteraient à 9,1 Mt d’après FranceAgriMer, ce qui « laisserait 500 000 t à charger par mois sur les deux derniers mois », précise Marc Zribi. A noter que ce chiffre pourrait être rehaussé, à suivre donc. Cependant, « la très forte pression de la concurrence russe ces six derniers mois explique en partie qu’on n’atteigne pas les niveaux de 2022-2023 », toujours d’après Marc Zribi.
Sur l’Union européenne, les exportations françaises sont révisées en légère baisse vers l’Europe du Nord pour le blé tendre et vers l’Espagne pour les orges. Seul le maïs est compétitif vers l’Union européenne (UE) : les exportations françaises ont ainsi été revues en hausse de 76 000 t vers l’Europe du Sud, en remplacement de volumes ukrainiens qui se seraient avérés de moins bonne qualité. A noter également un rehaussement des exportations de blé dur vers l’UE.
Nouvel affaissement de la consommation de l'amidonnerie en blé tendre
Du côté des utilisations intérieures, les bilans prévisionnels du mois de mai font état d’une nouvelle révision à la baisse du poste amidonnerie en maïs grain et surtout en blé tendre (-120 000 t, à 2,1 Mt, à un plus bas historique). Celle-ci fait suite à des baisses successives sur ce poste ces derniers mois, faisant état d’une activité ralentie des amidonneries depuis le début de la campagne, et surtout après l’incendie de l’usine de Nesle appartenant à Tereos. Les utilisations de céréales par les fabricants d’aliments pour animaux ont été révisées en baisse pour le blé tendre de 70 000 t au profit du maïs, plus compétitif dans les formulations.