Aller au contenu principal

Bilans FranceAgriMer
FranceAgriMer : nette révision à la baisse de la consommation de blé tendre des fabricants d’aliments

Le bilan français de blé tendre et des autres céréales s’alourdit, conséquence de révisions à la baisse des consommations intérieures et des exportations, rapporte FranceAgriMer (FAM).

© MabelAmber-Pixabay

Le maïs s’avère bien plus compétitif actuellement que le blé tendre aux yeux des fabricants d’aliments pour animaux français (FAB), incitant FranceAgriMer (FAM) à abaisser de 400 000 t entre octobre et novembre ses prévisions de consommation de ce dernier sur la campagne commerciale 2021/2022, à 4,75 Mt. « Le différentiel de prix entre le maïs et le blé tendre est actuellement de 50 €/t environ sur Euronext en spot », a précisé Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de FAM, lors de la conférence de presse suivant le conseil spécialisé Grandes cultures en webinaire le 10 novembre. Le cours du blé tendre clôturait à 286 €/t sur l’échéance décembre sur le marché à terme européen le 9 novembre, et celui du maïs à 235,5 €/t sur janvier, confirmant les dires de l’expert.

 

 

Révision à la baisse de 400 000 t des exportations françaises 2021/2022 d’un mois sur l’autre

Autre poste revu en baisse : celui des exportations françaises sur l’UE et sur pays-tiers, de 200 000 t chacun d’un mois sur l’autre environ, soit 400 000 t au total, à respectivement 7,8 Mt et 9,4 Mt. « Nous nous attendons à une baisse des importations des FAB du Benelux en blé fourrager. Pour les pays-tiers, les origines argentines et australiennes sont très compétitives actuellement, malgré le fret. Les Argentins ont pour habitude de se placer sur l’Algérie, et l’Australie exporte du blé sur la Chine », déclare Marc Zribi.

Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grandes cultures de FAM, a indiqué, au sujet du refroidissement des relations géopolitiques entre la France et l’Algérie, n’avoir « rien entendu en termes de craintes au sujet de conséquences sur les achats algériens de blé français. Mais bien entendu, je mets de gros guillemets ».

Les consommations nationales de la meunerie et de l’industrie des biocarburants 2021/2022 sont en revanche revues en hausse, mais ne suffisent pas à contrebalancer le recul des exportations et de la demande de la nutrition animale. Dans le détail, celle du segment panification est attendue à 2,75 Mt en novembre, contre 2,7 Mt en octobre, celle du segment amidonnerie/glutennerie à 2,7 Mt (2,6 Mt un mois plus tôt), celle de la biscotterie/biscuiterie à 1,135 Mt (1,130 Mt précédemment), et celle des alcools/biocarburants à 1,65 Mt (1,60 Mt en octobre).

Des stocks de blé tendre hexagonaux 2021/2022 à plus de 3 Mt

La production française de blé tendre 2021 a été revue à la hausse d’un mois sur l’autre, passant de 35,24 Mt en octobre à 35,45 Mt en novembre par Agreste. Cet élément constitue une autre justification à l'alourdissement du bilan hexagonal. Ainsi, les stocks de fin de campagne 2021/2022 passent de 2,359 Mt à 3,167 Mt sur la période.

Les premiers bilans maïs 2021/2022 ont été publiés par FAM. Il en ressort que la consommation nationale des FAB est attendue à 3,2 Mt, un niveau semblable à celui de 2020/2021 (3,225 Mt). « En octobre, nous pensions afficher un chiffre de 2,8-2,9 Mt, soit un niveau observé en 2019/2020. Mais au vu de l’attractivité actuelle du maïs en formulation, les opérateurs ont décidé de le relever significativement, à 3,2 Mt en novembre », explique Marc Zribi.

Plus de 4,7 Mt de maïs français exportées vers l’UE

Les exportations françaises de maïs sur l’UE sont attendues à 4,765 Mt en 2021/2022, contre 4,011 Mt en 2020/2021, et sur pays-tiers à 550 000 t, contre 465 000 t l’an dernier. Compte tenu de la nette révision à la hausse de la production nationale 2021 de maïs grains par Agreste, les stocks de fin de campagne sont prévus à 1,895 Mt, contre 1,793 Mt l’an passé.

Peu de changements en orges et en blé dur

En orge, les bilans 2021/2022 ont peu évolué d’un mois sur l’autre. Les utilisations intérieures de malt sont revues en hausse de 50 000 t entre octobre et novembre, mais sont contrebalancées par une baisse des exportations hexagonales du même ordre. La consommation des FAB est stabilisée à 1,1 Mt (1,436 Mt en 2020/2021). Les stocks de fin de campagne sont estimés à 1,407 Mt ce mois-ci, contre 1,310 Mt précédemment.

En blé dur, aucun changement notable n’est à rapporter, si ce n’est une hausse des réserves de fin de campagne 2021/2022 entre octobre et novembre, passant de 110 000 t à 157 000 t, suite à la légère révision à la hausse de la production française 2021 sur la période par Agreste, passant de 1,55 Mt à 1,59 Mt.

 

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne