Conseil spécialisé Grains et grandes cultures de FranceAgriMer
FranceAgriMer craint une hausse des charges des céréaliers de 150 €/ha à 200 €/ha
FranceAgriMer n’a pas apporté de grands changements dans ses bilans céréaliers français. En revanche, la hausse des prix des engrais azotés préoccupe les opérateurs.
FranceAgriMer n’a pas apporté de grands changements dans ses bilans céréaliers français. En revanche, la hausse des prix des engrais azotés préoccupe les opérateurs.
"Nous pourrions observer une hausse des charges sur le poste engrais azotés des céréaliers de 150 €/ha à 200 €/ha par rapport à d’habitude, soit un total de plus de 300 €/ha", s’est exprimé Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé Grains et Grandes cultures de FranceAgriMer, également président de la Coopérative Agricole de La Champagne, lors d’une conférence de presse le 13 octobre.
La raison : la flambée des prix des engrais azotés. Les agriculteurs déjà couverts ne devraient pas être trop affectés, "mais nous observons des taux de couverture plus faibles que d’habitude. En tant que président de coopérative, j’ai constaté que des agriculteurs, voyant le haut niveau de prix des solutions azotés durant l’été, préféraient attendre encore… Et les prix ont continué à grimper", détaille Benoît Piètrement. Si les semis d’hiver ne devraient guère être affectés (colza terminé, blé tendre et orge en cours), les inquiétudes se reportent sur les cultures de printemps : orge de printemps, maïs, blé dur etc., confirmant les informations de l’Association Générale des Producteurs de Maïs (AGPM). "On pourrait voir des agriculteurs se tourner vers des cultures moins exigeantes en intrants, comme le tournesol ou le pois", précise-t-il.
Pas de changement dans les exportations françaises de blé tendre
Les discussions des opérateurs réunis lors du conseil spécialisé Grains et Grandes cultures le 13 octobre ont donc particulièrement porté sur la hausse des intrants, rapporte Benoît Piètrement, les bilans céréaliers hexagonaux n’ayant guère évolué, si ce n’est en blé tendre, compte tenu de la révision à la baisse de la production française 2021 par Agreste de 0,8 Mt entre septembre et octobre, à 35,2 Mt. Les exportations 2021/2022 sont sans changement d’un mois sur l’autre : certes, le fret pénalise la compétitivité hexagonale, mais "des possibilités existent sur l’Égypte en seconde partie de campagne, si la Russie met en place des quotas à l’export ou relève encore les taxes", alerte Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre. Les stocks de fin de campagne 2021/2022 passent de 2,86 Mt à 2,36 Mt sur la période.
Toujours pas de bilan français maïs 2021/2022
En raison du retard de la récolte française de maïs, FranceAgriMer n’a toujours pas publié de bilans français (stocks, exportations, consommation…) pour la campagne commerciale 2021/2022. "Les données d’Agreste, présentant une prévision de récolte à 13,87 Mt en 2021, sont amenées à beaucoup évoluer, le marché étant plutôt au-dessus de 14 Mt, et Stratégie Grains à 14,8 Mt", a précisé Marc Zribi, chef de l’unité Grains et Sucre de FranceAgriMer.