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Tour de plaine
Fortes désillusions concernant la récolte hexagonale 2021 de pois !

L’écart de prix entre pois à destination de l’alimentation humaine et à destination de l’alimentation des animaux a fortement crû.

© Réussir SA

Les opérateurs contactés confirment la mauvaise année 2021 concernant les pois hexagonaux. Alors que les cultures se développaient dans de bonnes conditions, les pluies à partir de la mi-juillet ont causé d’importants dégâts.

« Les pois ont physiquement énormément soufferts. La forte pluviométrie a dans certains cas plaqué les grains au sol, rendant les conditions de récolte compliquées. Des grains germés et splités sont rapportés, et les rendements ne sont pas bons : entre 10 et 40 q/ha », déplore Yohann Girod, responsable de la collecte du groupe coopératif Vivescia, dans l’est de la France.

 Même son de cloche du côté de la Scael, basé dans le Centre : « que ce soit en pois de printemps ou d’hiver, ce n’est pas une bonne année ! (…) Nous ne parviendrons peut-être pas à récolter notre objectif annuel de 7 000 t », explique Lionel Gibier, directeur de la collecte.

Afsaneh Lellahi, directrices des actions régionales de Terres Inovia, renchérit : « nous sommes très déçus. Les potentiels étaient bons voire très bons au printemps, et les surfaces étaient en hausse l’an dernier et cette année. Mais le gel tardif et surtout les fortes pluies, avec notamment 150 mm tombées dans le Centre lors du week-end du 14 juillet, ont tout rabattu ». Des problèmes sanitaires et des phénomènes de pourrissement des plantes sont déplorés par la spécialiste.

Le marché n’a pas tardé à réagir. Alors que les primes en Rendu Rouen s’élevaient à +70 €/t en qualité alimentation humaine (pois jaune) et à +60 €/t en qualité fourragère au 22 juillet, ces dernières s’élevaient au 29 juillet à +80 €/t et +50 €/t ! L’écart de prix entre les deux qualités passe de 10 €/t à 30 €/t en quelques jours !

Agreste voit la récolte française à 907 000 t mais…

Agreste estime au 4 août la production française 2021 de pois à 907 000 t, contre 630 000 t l’an dernier, en raison d’une hausse de la sole, passant de 229 000 ha à 249 000 ha, et de rendements, passant de 27,5 q/ha à 36,4 q/ha. Toutefois, Afsaneh Lellahi n’est guère optimiste concernant ces derniers. « Les meilleurs résultats se situent dans l’Ouest. On entend par exemple des rendements à 33 q/ha en Poitou Charente. Mais même dans cette région, ils sont déçus », témoigne-t-elle.

L’experte de Terres Inovia juge qu’il est encore trop tôt pour donner une estimation d’un rendement moyen. Mais elle explique que « bon nombre de secteurs ne dépassent pas les 30 q/ha ». Ainsi, il se pourrait qu’Agreste soit trop optimiste.

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