Nutrition animale
Flux de matières premières : le GIS Avenir Elevage propose sa méthode
Le GIS Avenir Elevage a développé avec ses partenaires une méthode pour identifier et quantifier les flux de matières premières utilisées en nutrition animale. Il a tracé les trajets des grains, des co-produits et des fourrages avec 2015 comme année de référence.
Le GIS Avenir Elevage a développé avec ses partenaires une méthode pour identifier et quantifier les flux de matières premières utilisées en nutrition animale. Il a tracé les trajets des grains, des co-produits et des fourrages avec 2015 comme année de référence.
Si les statistiques de fabrication des usines d’alimentation animale sont connues, les sources pour appréhender toute la nutrition des animaux d’élevage sont beaucoup plus éparpillées. La nouvelle méthode « flux de matières premières » finalisée par le Gis élevage demain permet justement d’agréger les sources de quelques 17 filières végétales (produits et coproduits), de les organiser puis de les représenter dans des schémas synthétiques (diagrammes de Sankey).
L’objectif du Gis était bien de réconcilier les données issues de sources multiples pour fournir une vue d’ensemble partagée par les différents acteurs. Leur idée est de trouver le moyen de pérenniser la méthode et de fournir chaque année cette analyse.
Pour homogénéiser les données, les flux de fourrages sont exprimés en tonnes de matière sèche, les autres en tonnes équivalent 85% de matière sèche. Ainsi, en 2015, le cheptel français (bovins lait et viande, ovins, caprins, porcs, volailles de chair et de ponte, palmipèdes, équidés et lapins) a consommé 34 Mt de matières premières dites « concentrées » dont 18,9 Mt de céréales, 7,8 Mt de tourteaux, 3 Mt de coproduits céréales, 0,9 MT de pulpes de betteraves, 0,7% de graines oléo-protéagineuses, 0,6 Mt de luzerne déshydratée et 2,1 Mt d’autres matières premières.
Du côté des protéines, en 2015, le tourteau de soja représentait 49% de l’ensemble des tourteaux. A tout cela, il faut rajouter entre 70 et 72,5 Mt de fourrages, dont près de la moitié d’herbe pâturée (32 Mt) suivie par l’herbe conservée (23 Mt) et l’ensilage de maïs (15 Mt).
La consommation totale de protéines de l’élevage français (fourrages et matières premières concentrées) a été évaluée à 15 Mt de matières azotées totales (Mat). La balance commerciale française était alors largement excédentaire grâce aux 4,4 Mt exportées, principalement des céréales. L’Hexagone a importé cette année là 2,7 Mt de Mat, principalement sous forme de tourteaux (75%).