Tour de plaine Colza
Finalement, le colza n'a pas trop souffert du gel dans l'Est de l'Hexagone
Un vent froid avait engendré l'apparition de gel dans l'Est de la France fin mars et causé des dégâts. Des retournements de parcelles ont été réalisés, mais devraient être moins importants qu'attendus.
Un vent froid avait engendré l'apparition de gel dans l'Est de la France fin mars et causé des dégâts. Des retournements de parcelles ont été réalisés, mais devraient être moins importants qu'attendus.
Finalement, plus de peur que de mal ! La campagne culturale 2019/2020 (pour commercialisation en 2020/2021) de colza n'est pas terminée, mais le gel survenu fin mars dans l'Est de la France avait donné des sueurs froides aux agriculteurs locaux. Bien que des dégâts aient été effectivement constatés, Laurent Jung, responsable communication des zones nord et est de Terres Inovia, se veut rassurant: "On avait craint d'importants dégâts, mais finalement, les colzas ont dans l'ensemble bien repoussé. On voit des parcelles en bonne floraison, en avance dans leur stade de développement!".
Les attaques d'insectes, l'hydromorphie ont causé bien des problèmes aux producteurs de la graine oléagineuse cette année. Et vient se greffer à tout cela un épisode de gel tardif. Mais finalement, "quelques centaines voire milliers d'hectares seulement devraient être concernés par les retournements, soit les cas les plus graves. Le colza a d'importantes capacités de régénération (...) La catastrophe a été évitée", assure Laurent Jung. Ainsi, le gel ne devrait pas conduire à une nouvelle révision à la baisse massive de la sole de colza Hexagonal. Un bémol tout de même: la fertilisation azotée, lorsqu'elle a été réalisée tardivement, "ne sera pas toujours bien absorbée par les plantes, à cause du sec", alerte Laurent Jung.
Nette hausse attendue de la sole de tournesol
Concernant le tournesol, les travaux de semis sont "terminés ou presque dans notre région, et se sont déroulés dans de bonnes conditions", explique Laurent Jung. Le secteur Est-Nord Est de l'Hexagone ne constitue certes pas un grand bassin de tournesol, ne représentant "qu'environ 10% de la sole nationale mais les surfaces vont augmenter. Nous n'avons pas de chiffres précis à communiquer pour le moment mais c'est une certitude. La Moselle par exemple, qui part certes de très bas, voit ces surfaces doublées", détaille l'expert. Ce dernier ajoute que des pluies seraient bénéfiques, afin que les levées soient homogènes. Mais des pluies sont nécessaires pour assurer une bonne levée. "Il n'y a pas beaucoup de semences disponibles. Les agriculteurs ne pourront guère recourir aux resemis", prévient Laurent Jung.
Du côté du pois d'hiver, ne concernant que de petites surfaces, "il y a des soucis de bactériose, et on nous rapporte quelques retournements de parcelles en Champagne", déclare Laurent Jung. La sole de pois de printemps devrait progresser, tout comme celles de féveroles, de manière très marginale concernant cette dernière, sachant que les surfaces sont encore plus faibles qu'en pois, ajoute le spécialiste.