Filière
C’est une semaine faste pour la filière blé-farine-pain. Après les Etats généraux de la boulangerie française en début de semaine, ce sont les traditionnelles Journées techniques des industries céréalières qui prennent place les 20 et 21 octobre, sans oublier la Bourse de commerce européenne ce vendredi en Autriche. Enfin, semaine faste pas pour tout le monde.
Surtout pour les meuniers français présents aux Etats généraux de la boulangerie et qui ont participé à une table ronde sur le thème “Anticiper les attentes du consommateur”. Ce fut plus l’occasion pour certains boulangers dits «indépendants» de se «lâcher» et de participer à un «lynchage» de nos pauvres minotiers.
En effet ces derniers se sont retrouvés sous le feu des critiques et des colibets, et l’on a assisté à un pitoyable remake des «bons boulangers indépendants» contre les «terribles et riches minotiers». On a pu voir que, malgré les efforts de la meunerie française en faveur de la relance de la consommation de pain en France, l’esprit de clocher a encore de beaux jours devant lui, au dépend de l’esprit de filière. Fort heureusement, ce type de réactions, qui ne redore pas le blason de la boulangerie française, concerne une minorité d’artisans qui, pour la plupart, ont compris que la relation avec leur minotier revêt un aspect vital et que la meunerie est un partenaire privilégié, embarqué dans le même bateau !