Farine : recul des échanges mondiaux
Les échanges mondiaux de farine de blé devraient encore reculer en 2004/2005. Les expéditions sont estimées à 8,8 Mt (en équivalent blé), quasiment inchangées par rapport aux prévisions antérieures du Conseil (novembre) et quelque 3 % de moins que les estimations avancées pour l’an dernier de 9,1 Mt. En Europe et dans la CEI, les plus importantes récoltes de blé et les meilleurs approvisionnements de farine devraient réduire la demande à l’importation par rapport aux niveaux exceptionnellement élevés observés l’an dernier. Les expéditions à destination du Venezuela devraient aussi revenir à leur niveau traditionnel, après les plus gros achats réalisés en 2003/2004 pour soulager les pénuries. La Libye, premier acheteur de farine au monde, devrait importer 1,1 Mt, volume égal au chiffre de l’an dernier mais nettement inférieur au record de 1,4 Mt enregistré en 2001/2002. Ailleurs, les ventes à l’Indonésie devraient reculer légèrement à 550.000 t (600.000 t), la demande à l’import étant entravée par une taxe de 5 % sur les importations.
Les exportations de farine par l’Union européenne (25 Etats membres) représentent environ 30 % du total mondial. Bien que les exportations de l’UE aient reculé ces dernières années en raison d’un accroissement de la concurrence mondiale, une légère accélération de la cadence des expéditions durant la première moitié de 2004/2005 devrait signaler une modeste reprise, à 2,5 Mt (2,3 Mt). A la mi-février, la Commission de l’UE avait délivré des permis d’exportation pour 1,4 Mt (UE à 25), contre 1,2 Mt l’an dernier (UE à 15). Les perspectives à l’exportation seront peut-être aussi dopées par la réintroduction de restitutions à l’exportation sur le blé commun au début de février. La Commission de l’UE applique normalement des restitutions sur la farine de blé à raison d’un taux de 1,37 fois la restitution applicable au blé.