Exportations - Le port de Bordeaux enregistre des « résultats moribonds » en 2022-2023
Les exportations de Bordeaux Port Atlantique ont chuté de 43 % en 2022-2023 par rapport à 2021-2022. Cependant, la campagne en cours s’annonce sous de meilleurs auspices avec des cultures de maïs qui se portent bien.
Les exportations de Bordeaux Port Atlantique ont chuté de 43 % en 2022-2023 par rapport à 2021-2022. Cependant, la campagne en cours s’annonce sous de meilleurs auspices avec des cultures de maïs qui se portent bien.
Les chargements de maïs, la première matière première agricole manutentionnée sur le port de Bordeaux, ont diminué de moitié (-53 %), passant de 466 000 t en 2022-2023 à 220 000 t en 2021-2022. « L’intense sécheresse et les feux de forêt de l’été 2022 ont fortement détérioré les cultures de maïs sur l’hinterland du port de Bordeaux. Les rendements et la qualité des grains se sont révélés très faibles. A tel point, que des navires présents à quai n’ont pas pu charger faute de marchandises disponibles à l’exportation », commente Thibault Guillon, chargé de développement et responsable de la filière des vracs agroalimentaires du grand port maritime de Bordeaux (GPMB).
Des exportations en chute libre
Au total, les exportations de grains de Bordeaux Port Atlantique ont reculé de 43 % d’une campagne sur l’autre (cf. Tableau 1). On notera une hausse de 11 % des chargements de blé et de 30 % en orge/sorgho mais une baisse de 60 % des chargements d’oléagineux, en lien avec la consommation des industriels basés sur le port bordelais.
Tableau 1 : Exportations de Bordeaux Port Atlantique | ||
En tonnes | Campagne 2022-2023 | Campagne 2021-2022 |
Maïs | 220 000,00 | 466 000,00 |
Blé | 101 000,00 | 91 000,00 |
Orge/Sorgho | 26 000,00 | 20 000,00 |
Oléagineux | 31 600,00 | 85 000,00 |
Total | 378 600,00 | 662 000,00 |
Source : Bordeaux Port Atlantique, au 1er septembre 2023. |
En termes de destinations, si le maïs est principalement expédié vers les Etats membres du nord de l’UE (Pays-Bas, Royaume-Uni et Irlande), le blé part sur les pays tiers (Maghreb et autres destinations plus lointaines). L’orge part sur le Royaume-Uni et l’Espagne, quand le sorgho est intégralement chargée sur le Royaume-Uni. Concernant les oléagineux, les tournesol et colza relève du cabotage européen sur les Etats membres du nord et du sud de l’UE.
Des importations en progression
Les matières premières agricoles qui entrent sur le port de Bordeaux, des grains oléagineuses en l’occurrence, sont importées par les triturateurs installés sur la place portuaire au gré de leur stratégie de transformation.
Tableau 2 : Importations de Bordeaux Port Atlantique | ||
En tonnes | Campagne 2022-2023 | Campagne 2021-2022 |
Tournesol | 133 000 | 105 000 |
Colza | 29 000 | 36 000 |
Total | 162 000 | 141 000 |
Source : Bordeaux Port Atlantique, au 1er septembre 2023. |
En 2021-2022, ce sont 162 000 t d’oléagineux qui ont été importées, soit 15 % de plus que la campagne précédente (cf. Tableau 2). Le tournesol est originaire de l’Europe du Sud et de l’Europe de l’Est, quant au colza il est français.
Des perspectives encourageantes pour 2023-2024
« Cet été, dans le Sud-Ouest, la météo a été plutôt correcte, avec des pluies favorables au bon développement des cultures de maïs sur l’hinterland du port de Bordeaux. Nous pouvons donc envisager des tonnages plus importants et une meilleure qualité de grains pour la campagne de maïs qui va débuter en septembre, à la condition que le temps reste clément (notamment sans orage de grêle) », se réjouit Thibault Guillon. Et d’ajouter : « Nous avons espoir de revenir à des volumes d’exportations de céréales plus standards, compris entre 500 000 t et 600 000 t ».
Les chargements de céréales sur le mois de juillet sont prometteurs, avec entre 60 000 t à 70 000 t de grains exportés (en données provisoires), soit un niveau à peu près équivalent à celui de juillet 2022.