Euronext va faire baisser les coûts pour les compensateurs, qui d'autre peut en profiter ?

Courant juillet 2024, les coûts pour les compensateurs, intervenant dans les contrats à terme blé tendre numéro deux, maïs et graine de colza, gérés par la société Euronext, devraient baisser. Ce qui, par ricochet, abaissera les coûts des utilisateurs (meuniers, fabricants d'aliments pour animaux, organismes stockeurs, institutions financières...), ont expliqué à la rédaction de La Dépêche Le Petit Meunier des représentants de l'entité boursière.

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Baisse des dépôts de garantie sur Euronext

Dans le détail, les dépôts de garantie (également appelés "Initial Margin"/"IM" ou "deposit"), sommes que les adhérents compensateurs doivent déposer auprès de la chambre de compensation lors de l'achat et/ou de la vente de lots par leurs clients (intervenants du marché : industriels, coopératives, etc.), seront abaissés de « 20 % en moyenne », déclare Camille Beudin, membre du comité exécutif d'Euronext. Pour résumer très grossièrement, cette baisse du capital demandé aux adhérents compensateurs et, par extension, à leurs clients (meuniers, etc.), est rendue possible par une meilleure méthode d'évaluation des risques liés la volatilité des marchés. 

Baisse des dépôts de garantie de 20 % environ

Tout cela est permis par le fait « qu'Euronext détient depuis 2021 sa propre chambre de compensation », argue de son côté Robin Maisonneuve, directeur matières premières agricoles d'Euronext.

Les appels de marge devraient aussi reculer

Par ailleurs, ces dépôts de garantie peuvent être complétés ou réduits par des appels de marges de la chambre de compensation, sommes que les utilisateurs doivent également verser, ou se faire payer, par les adhérents compensateurs. Là aussi, « une baisse des appels de marges est prévue, grâce au nouveau modèle de risque de notre chambre de compensation européenne dans laquelle les contrats Matif seront désormais compensés, ce qui permettra aux utilisateurs de mobiliser moins de trésorerie, tout en maintenant la qualité et la robustesse de service », soulève Camille Beudin.

Un des objectifs sous-jacents de ses baisses de coûts est d'améliorer la liquidité des contrats à terme adossés aux grains. Une meilleure liquidité permet un fonctionnement plus optimal du marché, ce qui réduit sa volatilité et donc ses risques.