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Euralis : une stratégie gagnante pour des résultats positifs

Améliorer la rentabilité en interne et se développer sur des marchés en croissance à l’externe. Telles sont les deux clefs de la réussite du groupe coopératif pyrénéen.

POUR DÉGAGER des résultats positifs malgré la sécheresse de l’été 2003 et des marchés en récession comme la vigne et les céréales, Euralis a mis en œuvre une stratégie gagnante. En interne, un travail de fond a été engagé pour améliorer la rentabilité ; en externe, le groupe s’est développé sur les marchés en croissance et a réagi énergiquement sur les marchés tendus. Les premiers résultats permettent à Euralis d’envisager une nouvelle phase de croissance.

Un travail de fond

Après une phase de développement de 1995 à 2001 (rachat de GMD, de RBI…), Euralis a ouvert, depuis 2002, une série de chantiers structurels et financiers : recentrage sur les cœurs de métiers avec une organisation en trois pôles d’activité, développement des synergies internes au sein du groupe, réduction des coûts via la mise en place d’une politique d’achats Groupe (frais généraux, transports et investissements). Ce travail de fond accompli, Euralis est à nouveau dans les starting-blocks, prêt à affronter la nouvelle donne de la compétition mondiale (OMC, Pac, élargissement européen).

Se développer sur les marchés en croissance

Dans le même temps, Euralis a développé ses activités à fort potentiel. Les semences, les magasins et l’activité liée au foie gras ont ainsi enregistré des croissances significatives. Euralis confirme ainsi sa place de leader du foie gras avec un chiffre d’affaires de 320,9 M euros, en hausse de 5,6%. Cette dynamique est confirmée par les premiers chiffres de la campagne 2004/2005 (développement du chiffre d’affaires de l’ordre de 10% pour Euralis Gastronomie).

Par ailleurs, plusieurs activités ont subi un contexte difficile entraînant une baisse des revenus des agriculteurs et des viticulteurs. Euralis a ainsi dû restructurer son activité vigne frappée par la crise des vins de Bordeaux. Les incidences de la sécheresse 2003 ont par ailleurs influencé négativement l’activité Légumes (-10% d’hectares semés) et la collecte de maïs (-32%).

Des résultats prometteurs

Le travail de fond entrepris ces deux dernières années porte ses fruits. En 2004, les principaux indicateurs financiers se sont améliorés de façon significative. Le BFR (Besoin en fond de roulement) a ainsi été réduit de 14 Meuros et le groupe est revenu aux bénéfices (+1,4 Meuros).

Pour 2005 et les années à venir, les opérations de réorganisation et de réduction de coûts réalisées ces dernières années devraient produire leur plein effet. Le groupe Euralis entend ainsi poursuivre sur la voie de la croissance et de l’amélioration de sa compétitivité.

Défendre l’agriculture du Sud-Ouest

Tous ces efforts n’auraient de sens s’ils ne permettaient de bâtir un outil performant au service des 15.000 adhérents et des 3.100 salariés de la coopérative. Pour Christian Pèes, président d’Euralis, «il ne faut pas perdre de vue la nécessité du combat collectif pour la mise en marché de nos productions et notamment celles des céréales». Le succès de la pétition “Non à un Sud-Ouest sans agriculteur” initiée l’été dernier a conforté le rôle de leader d’Euralis dans la région. Près de 5.000 signataires y dénonçaient les contraintes toujours plus nombreuses qui fragilisent les agriculteurs.

Fort de ce soutien, la coopérative agricole œuvre pour s’engager aux côtés de ses adhérents face aux évolutions des marchés, et rechercher de nouveaux débouchés comme la production de bioéthanol.

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