Euralis et Bonduelle font légumes secs communs depuis un an
Le projet démarré en 2022 prend toute son ampleur en 2023. Au menu : pois chiches, lentilles et haricots secs.
Le projet démarré en 2022 prend toute son ampleur en 2023. Au menu : pois chiches, lentilles et haricots secs.
Cela fait un an que la coopérative Euralis, dont le siège social est à Lescar dans les Pyrénées Atlantiques, a initié un projet partenarial avec l’entreprise de transformation alimentaire du Nord Bonduelle (mise en conserve), pour la mise en place et le développement d’une filière légumes secs. Troisième acteur, Lidea (Lot-et-Garonne et activité semences de la coopérative), qui trie les légumes secs collectés.
Initiées avec la campagne 2022 avec une dizaine d’agriculteurs (pois chiches, haricots secs et lentilles sur 230 ha pour 400 tonnes produites), les activités prennent toute leur dimension avec la récolte 2023 : 1 000 ha mis en culture par 115 agriculteurs (30 agriculteurs en pois chiches, 40 en lentilles et 45 en haricots secs) et 1 500 t produites estimées (les collectes de lentilles et de pois chiche se feront en juillet, celles des haricots secs en septembre).
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« Cette filière s’inscrit dans la politique de souveraineté alimentaire menée par le gouvernement. Elle répond par ailleurs à l’intérêt croissant des consommateurs pour les protéines végétales et les produits cultivés et transformés en France » note la coopérative dans son communiqué de presse. « Pour les exploitants, partout sur notre territoire coopératif, c’est l’opportunité d’avoir une diversification de leurs revenus, et un débouché garanti » explique Thierry Cauhapé, responsable des productions spécialisées chez Euralis. « La culture de légumes secs a par ailleurs l’avantage d’être peu consommatrice en intrants et peu gourmande en eau. Ce qui permet à l’agriculteur de mieux gérer sa ressource en eau, en privilégiant l’irrigation sur des cultures plus consommatrices en eau ».
Contrat annuel, prix convenu et sécurisation des débouchés
Pour bien expliquer et faire comprendre son projet, Euralis et Bonduelle ont organisé une douzaine de réunions d’informations en début de campagne : partage des chiffres clefs du marché des légumineuses, échanges sur le contrat, accompagnement, itinéraire cultural et avantages économiques et agronomiques. C’est la société Bonduelle qui assure le suivi technique des cultures. Euralis peut proposer quant à elle une réflexion globale sur l’assolement (stratégie culturale, projection technico-économique…). Ces cultures de légumes secs permettent des rotations avec d’autres cultures, notamment les céréales à paille, le tournesol, le sorgho et le maïs.
« Nous avons signé un partenariat d’exclusivité : Euralis ne produit que pour Bonduelle et vice versa, forts de notre relation de partenariat de plusieurs décennies sur les légumes verts et le maïs doux. Le contrat est annuel. Le prix est le fruit d’un accord entre la coopérative Euralis et Bonduelle. Il assure la sécurité au producteur tout en rémunérant la performance » explique une porte-parole du groupe coopératif. Elle précise aussi que le potentiel d’augmentation de la collecte pour l’an prochain correspond à une augmentation des surfaces mises en culture de 25 %.
Pour mémoire, Euralis, c'est 9 000 agriculteurs (dont 5 800 coopérateurs) et 5 178 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 1,64 Md€.