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Dopés par l’achat algérien de blé tendre

BLÉ TENDRE : la demande mondiale dope les prix
Symptomatique de la situation dans les pays du nord de l’Afrique et du Moyen-Orient, l’Algérie a acheté, ce mercredi, 800.000 t de blé tendre d’origine optionnelle (au prix moyen de 380 $/t Caf) pour des livraisons de mars à juin. Cette nouvelle soutient la reprise des cours. Selon des rumeurs, la France en fournirait les deux tiers. Ce nouvel achat devrait renforcer la demande portuaire qui assure déjà l’essentiel de l’activité. Les disponibilités, déjà bien entamées, en seront d’autant plus limitées pour la fin de campagne. Et d’autres appels d’offres sont attendus, comme celui de l’Irak, de la Jordanie ou de l’Arabie Saoudite dans les jours prochains. La nutrition animale est assez bien couverte jusqu’à mars, mais se manifeste ponctuellement pour les mois suivants. Selon les opérateurs, des offres pour importer des blés, de qualité en provenance de la Pologne ou fourragers d’Angleterre, se manifestent. La meunerie avance doucement ses couvertures pour la fin de campagne. Enfin, on notera que la Russie prévoit une récolte de céréales en 2011, à 80-85 Mt, comme l’a indiqué le vice-premier ministre, Viktor Zoubkov, à l’agence Interfax.  

MAÏS : achats des Fab
Les Fab sont passés aux achats pour couvrir les minimas techniques sur avril septembre. Sur un marché peu vendeur, les transactions se sont traitées à des prix élevés. La façade Atlantique enregistre quelques affaires. Sur le Fob Rhin, l’activité se poursuit sur un rythme régulier. Les Espagnols ne sont de leur côté pas aux achats. Notons que les cours ont été soutenus en fin de semaine dernière par la forte progression de Chicago saluant le dynamisme des ventes US. Les craintes concernant la récolte argentine, évaluée à 19,5 Mt, ont participé à cette tendance. Mais le repli du pétrole a inversé le mouvement. Les cours tendaient à se ressaisir ce mercredi.

ORGE DE MOUTURE : toujours demandé
L’orge de mouture est délaissée même si l’on note encore quelques couvertures de la nutrition animale. Des reventes de volumes issus de l’intervention sont venues peser sur le marché.

ORGES DE BRASSERIE : sans affaires
Le marché est très calme avec des malteurs qui restent aux abonnés absents. Les cours évoluent en sympathie avec les autres céréales.

BLÉ DUR : moins de demande
Les cours ont atteint des sommets à la faveur de nouvelles velléités d’achats du Maghreb. Mais les exportateurs étaient déjà bien couverts et la tension est retombée alors que la demande se fait bien discrète. Les Italiens ne sont pas aux achats, et l’on entend même parler de résiliations de certaines livraisons. En revanche, les vendeurs sont plus présents.

FRETS : perturbations rhénanes
Les prix des frets fluviaux sont en légère progression d’une semaine sur l’autre. On retiendra surtout le blocage observé sur le Rhin depuis le 13 janvier au niveau de Saint-Goar où un pétrolier transportant plus de 2.000 t d’acide chlorhydrique a chaviré. Au mercredi 26 janvier, il n’y avait « aucune possibilité de recevoir ou d’expédier des produits par la voie d’eau » selon une lettre de l’Association de la Bourse de Commerce de Strasbourg adressée aux autorités publiques. Le trafic est très perturbé sur la zone du Rhin concernée.

TOURTEAUX : effritement des cours
Les prix du tourteau de soja se sont effrités cette semaine, profitant de la baisse de la devise américaine. Les cours du tourteau de colza et de tournesol ont suivi le mouvement, à l’image du repli du soja sur Chicago.

PROTÉAGINEUX : hausse dans le vide
Les cours du pois se raffermissent, en sympathie avec les céréales, sur un marché peu animé. Alors que les fabricants d’aliments pour animaux bretons ne sont pas aux achats, dans la Beauce, ce sont les vendeurs qui se font rares sur le marché. En féveroles, les cotations suivent la tendance haussière de leur homologue protéagineux, dans le vide en l’absence d’affaires traitées.

ISSUES DE MEUNERIE : inerte
Le marché est toujours ralenti par un manque d’offre important. Dans ce contexte, la demande semble se retirer.

DÉSHYDRATÉS : la NR se cote
Les vendeurs, peu présents sur les échéances proches, font circuler cette semaine leurs premières cotations de luzerne et pulpes de betteraves déshydratées pour la nouvelle campagne, sur la base de prix en léger recul sur ceux de 2010/2011. Cependant, le marché est peu acheteur.

CO-PRODUITS : regain en produits laitiers
Les prix en poudre de lait ont bien progressé compte tenu d’une très forte demande en qualité humaine et animale à l’échelle mondiale, et plus particulièrement de l’Algérie. En lactosérum, la cotation est plus ferme et traduit la hausse des cours sur des périodes plus éloignées. Mais aucune transaction n’est rapportée en spot. En PSC, les cours du citrus se raffermissent, sur un marché calme. En corn gluten feed, les prix sont stationnaires, avec des affaires au coup par coup. En pailles et fourrages, les cours en départ Centre/Bassin parisien se raffermissent de plus belle, suite à un amenuisement de l’offre. La demande est encore satisfaite en départ Nord-Est. Cours inchangés.

PRODUITS DIVERS : renchérissement
En graineterie, ce n’est pas la demande qui tire les prix vers le haut mais le renchérissement de l’ensemble des produits conventionnels. Cependant, selon notre correspondant, la hausse des prix n’est pas suffisamment « rapide » pour inciter les agriculteurs à insérer dans leurs prochains assolements les graines d’oisellerie. Ce qui ne manquera pas d’accentuer la tension sur un marché déjà très ferme. Concernant les semences fourragères, les cours progressent à nouveau dans le sillage des marchés céréaliers. Les distributeurs, bien achalandés, ne se réapprovisionnent pas. Il faut dire que les agriculteurs ne sont guère tentés par les fourragères quant le blé atteint de tels prix. Les farines de poissons demeurent incotées, en raison de la rareté de l’offre, sur un marché en situation de pénurie.

OLÉAGINEUX : le tournesol monte, le colza tombe 
Les cours du colza se sont fortement repliés pour la deuxième semaine consécutive, dans le sillage du soja sur le marché à terme de Chicago. Ce dernier accuse le recul marqué du prix du pétrole. Les précipitations favorables aux cultures de fèves en Amérique du Sud, qui enregistrent un déficit hydrique conséquent depuis quelques mois, renforcent cette tendance négative. Cependant, les fondamentaux restent irrémédiablement haussiers, avec la révision à la baisse de l’estimation de la production de soja argentin par les autorités locales à 50 Mt (contre 52 Mt auparavant). Les cotations de l’huile de colza demeurent très fermes, à l’image des huiles végétales à l’international. Les cotations de l’huile de palme à Kuala Lumpur restent de fait très fermement orientées, soutenue par les importants achats de la Chine qui finalise les préparatifs de son Nouvel An. Dans le même temps, les cours du tournesol ont renchéri, du fait d’une pénurie de marchandise à l’échelle européenne. Ils devancent dorénavant ceux du colza.

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