Filières animales / Snia
Dix-huit leviers pour la compétitivité
Les chiffres concernant les revenus des exploitations agricoles présentent « une vision tronquée de la situation de l’élevage en France », car ils ne prennent pas en compte « les différences de revenus entre productions végétales et animales au sein d’une même exploitation », déplore le Snia dans un communiqué du 19 décembre. De fait, ces statistiques « ne mettent pas en évidence la réalité du déclin » de l’élevage. Dans les données diffusées, une augmentation de revenus pour un élevage porcin masque les importantes disparités entre le résultat courant de l’atelier porcin et le celui des grandes cultures de cette même exploitation, explique le communiqué du Snia. « Les forts écarts de rentabilité et de rémunération entre les productions végétales et animales entraînent inexorablement un abandon des activités d’élevage », assurent les fabricants d’aliments. « Impliqués localement auprès des éleveurs, les fabricants d’aliment constatent en cette fin d’année 2012 de nombreuses fermetures d’ateliers d’élevage », témoigne-t-il.
Face à ce constat, menaçant des milliers d’emplois, le Snia propose 18 mesures pour soutenir la compétitivité des filières. Elles sont réunies en 3 axes : Matières premières (relance des protéagineux ; maintien des biocarburants de 1ère génération ; question des autorisations asynchrones sur les OGM ; transparence des marchés...), Industrie (simplification des démarches administratives ; rationalisation des contrôles ; harmonisation des règles de pharmacie vétérinaire ; échéancier sur le 44 t ...) et Élevage (réorientation des aides, soutien à la trésorerie, contractualisation, écotaxe...). Retrouvez toutes les propositions sur : www.depeche.fr