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Détente avant la trêve des confiseurs

BLÉ TENDRE : La reprise de l’euro modère la hausse sur la semaine
Cette fin d’année se termine dans la nervosité. A l’impact des fondamentaux plutôt haussiers qui dominent l’ensemble des marchés céréaliers se greffe la persistance des problèmes monétaires. Ainsi, le temps trop sec aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine reste préoccupant pour les semis en terre. De plus, les pluies en Australie (malgré une légère amélioration ces derniers jours) en période de battage, laissent présager une plus grande dégradation des blés. La qualité serait très décevante pour cette récolte australienne, pourtant en progression sur le plan quantitatif. L’export autralien devrait en pâtir. En France, dans un marché avec des vendeurs très engagés face à une demande qui est loin de se démentir (Egypte, Irak, Algérie, Jordanie) seule la fermeté de l’Euro a permis d’atténuer la hausse des cours sur la semaine. Cela dit, d’une façon générale on note une ambiance plus calme sur le plan de l’activité à l’approche de la traditionnelle trève des confiseurs. Certains organismes stockeurs fermeront cette semaine.  

MAÏS : rapport USDA sans grande influence sur les prix
Le bilan mondial est tendu malgré la légère révision du département nord-américain de l’Agriculture. Selon ses dernières estimations, la production mondiale de maïs pour la campagne commerciale 2010/11 s’élèverait à 820,71 millions de tonnes contre 818,52 millions de tonnes le mois dernier et 812,40 millions de tonnes en 2009.
Si le rapport US était attendu par les opérateurs, ses résultats n’ont pas eu grande influence sur les cours, acheteurs et vendeurs ayant déjà bien intégré ces éléments. Sur le marché intérieur, on observe un report de la demande des fab sur le maïs en raison des prix atteints par les blés fourragers, particulièrement fermes ces derniers jours, malgré la petite détente observée en ce début de semaine. Les opérateurs font également état d’un mouvement de rétention chez certains agriculteurs.

ORGE DE MOUTURE : fermeté sur fond de demande des fab
Les prix de l’orge fourragère ont progressé sur le territoire hexagonal. La demande de la nutrition animale est présente pour des compléments. Toutes les offres françaises de remise sur le marché des stocks d’intervention ont une nouvelle fois été refusées, lors de la seconde adjudication de la Commission qui s’est tenue le 8 décembre. Au niveau de l’UE 426.741 t ont été adjugées, pour des offres allant de 174 à 199,08 €/t, dont plus de 242.000 t en Allemagne.

BLÉ DUR : hausse dans le sillage du blé, retour de la demande
Dans le contexte actuel de fermeté du blé tendre, les prix du blé durs ont bien progressé. De plus, la demande italienne semble refaire surface. En revanche, rien de nouveau du côté de l’Algérie : l’OAIC comme les importateurs privés algériens se faisant attendre. Par ailleurs, on parle de besoins de la Grèce.

ORGES DE BRASSERIE : prix en hausse malgré une activité réduite
Le marché est dépourvu d’activité, les opérateurs attendent la reprise après la trève des confiseurs. Les prix affichent une certaine fermeté en sympathie avec celle obervée sur les marchés céréaliers.

FRETS FLUVIAUX : marché sans évolution particulière
Le marché des frets fluviaux a affiché une activité limitée au trafic vers le port de Rouen. Les échanges semblent bien réduits vers le nord de l’Union européenne. Dans ce contexte, les prix n’ont quasiment pas évolué depuis la semaine dernière.
En fret maritime, les indices sont plutôt orientés à la baisse, notamment le Baltic Capesize Index qui perd plus de 250 points depuis la dernière édition. Seul le Baltic Supramax Index progresse légèrement sur la semaine.

TOURTEAUX : net retrait en soja
Les cours des tourteaux de soja ont reculé sur la semaine alors que la graine de soja s’est finalement maintenue aux niveaux observés 7 jours auparavant. En tourteaux de colza, les cours sont plutôt haussiers comme la graine, mais dans une moindre mesure. De leurs côtés, les tourteaux de tournesol évoluent en ordre dispersé. Enfin, les tourteaux de lin sont très fermes. La récolte canadienne décevante explique cette nouvelle hausse.

PROTÉAGINEUX : quelques affaires sur des prix en hausse en pois
De petites affaires se traitent en pois fourragers, où la demande est toujours au rendez-vous. Les cours se consolident de nouveau en sympathie avec les céréales et le complexe soja. Par ailleurs, les exportations de pois (hors semences) sur le premier trimestre de la campagne 2010/2011, s’élèveraient à 126.615 t, selon l’Unip, soit plus du double du niveau de 2009 à la même période, en raison d’une collecte plus importante cette année. Marché sans mouvement en féveroles.

ISSUES DE MEUNERIE : marché extrêmement peu offert
La situation ne s’arrange pas sur le marché des issues de meunerie. La demande de la nutrition animale ne faiblit pas et l’offre fait toujours autant défaut, notamment en sons fins et en pellets. Les produits blancs sont plus délaissés. Dans le nord du pays, des productions allemandes ont permis de soulager les besoins, mais les prix demeurent élevés.

DÉSHYDRATÉS : activité toujours présente en pulpes de betteraves
Les cours des produits déshydratés se stabilisent à la hausse. En pulpes de betteraves, les opérateurs rapportent un courant d’affaires sur les 3 de janvier. Les échanges se font au coup par coup en luzerne déshydratée.

CO-PRODUITS : marché tendu en produits laitiers
La poudre de lait affiche des prix en très nette progression cette semaine. L’offre est des plus limitées sur le court terme. La demande algérienne en qualité humaine dope les prix. Le lactosérum est également très ferme en rapproché avec des disponibilités réduite. L’activité se limite au très court terme en PSC en fonction des disponibilités. Le marché n’est pas vendeur en corn gluten feed. En pailles et fourrages, la demande s’intensifie dans le Centre et reste bien présente dans le Nord-Est, où les prix ont gagné du terrain. Des affaires se traitent.

PRODUITS DIVERS : actif en oisellerie
Le marché de la graineterie s’anime d’achats de réapprovisionnement classiques à l’approche des fêtes. La tendance est plutôt à la fermeté. Peu de mouvement sont rapportés en semences fourragères sur un marché qui semble déjà entré en période de trêve des confiseurs.

OLÉAGINEUX : marchés très soutenus  
Les cours du colza européen ont crevé le plafond cette semaine en frôlant les 500 euros la tonne Fob Moselle. Cette extrême fermeté est d’abord le fruit d’un marché européen toujours très demandeur et qui doit faire face à une offre très réduite à l’échelle de l’UE et de ses voisins (faiblesse de la récolte de l’UE et de l’Europe de l’Est) mais aussi mondiale. Le Canada affiche des prix très fermes en canola actuellement. Le marché des huiles, avec en première ligne l’huile de palme à Kuala Lumpur, dope aussi largement les prix des graines. L’activité est donc assez soutenue, même si les problèmes liés à l’absence de traduction en droit français de la directive ENR continuent de perturber les échanges intra-communautaires. En tournesol, les cours sont toujours très bien orientés en se stabilisant autour des 500 euros la tonne Rendu Saint Nazaire. Comme en colza, la faiblesse des disponibilités, la demande et la fermeté des huiles soutiennent les cours.

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