Marchés
Des stocks de report révisés à la hausse
Le stock de report du blé tendre français 2012/2013 a été revu à la hausse à 2,29 Mt par FranceAgriMer, contre 1,96 Mt en décembre. Les utilisations intérieures sont plus faibles. L’incorporation par la nutrition animale est en repli, le blé dur étant plus compétitif pour l’instant, en termes de prix et de taux de protéines (+2 points). Les Fab, notamment du nord-communautaire, devraient utiliser 200.000 t de blé dur sur 2012/2013, une première par rapport aux quatre campagnes précédentes. Début janvier, les ventes de blé tendre vers les pays tiers ne s’élèvent qu’à 4,8 Mt, contre 5,1 Mt l’an passé à la même époque, mais elles sont tout de même maintenues à 10 Mt pour 2012/2013. « À partir de maintenant nos seuls véritables concurrents sont les États-Unis », explique Xavier Rousselin de FranceAgriMer. Les origines russe et ukrainienne sont quasi épuisées, et les blés argentins sont chers.
En orge, les exportations vers l’UE fléchissent à 3,86 Mt (-100.000 t par rapport à décembre). En revanche, celles vers les pays tiers sont en légère hausse à 1,45 Mt (+250.000 t). L’Hexagone devrait profiter des problèmes quantitatifs et qualitatifs de la récolte argentine. Le stock de report 2012/2013 est néanmoins très important à 1,74 Mt. « La France pourrait sans problème exporter 700.000 t de plus », affirme Xavier Rousselin.
Les pays asiatiques pourraient réserver des surprises au maïs
La collecte de maïs nationale a été plus élevée que prévue de 200.000 t à 13,8 Mt, alors que les utilisations intérieures n’enregistrent pas de variations. Les ventes vers l’UE passent de 6,15 Mt à 5,8 Mt en raison de la concurrence des pays tiers. Les exportations vers ces derniers sont toujours fixées à 400.000 t. « La grande inconnue concerne les importations de maïs non OGM de la Corée du Sud et du Japon » (cf. article UNE), estime Xavier Rousselin. Tout cela conduit à un stock de report assez lourd de 2,77 Mt, contre 2,43 Mt en 2011/2012.