Production
Des rendements maïs au top ten de la décennie
« Avec un rendement moyen français en maïs grains de 97 q/ha, sur 1,62 Mha, nous réalisons la troisième performance de la décennie au niveau des rendements en maïs » a indiqué Gilles Espagnol, responsable de la section maïs chez Arvalis lors d’un point campagne proposé par l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs), le 8 novembre. Le dernier record de rendement date de l’an passé, à 105 q/ha. Si la récolte traîne en longueur, la France tire son épingle du jeu sur cette production, qui a subi de nombreux aléas climatiques, en Europe et dans le monde, sur la dernière saison de culture.
De fortes disparités selon les régions et en leur sein
Les bons rendements se sont construits grâce à une implantation dense et précoce des maïs et au progrès génétique, améliorant notamment la tolérance au stress des plantes, explique Gilles Espagnol. Entre les régions, et en leur sein, de fortes disparités de rendements sont néanmoins observées. La climatologie a en effet engendré une large plage de semis en raison de l’humidité, et une implantation lente en raison de déficit de températures. « Ceci a parfois entraîné des défauts de densité à l’implantation », indique le spécialiste. Les régions du nord et du nord-ouest français étaient les plus touchées. Des zones dans lesquelles sont d’ailleurs observées les retards de récolte. Ainsi, il restait la semaine passée 30 à 40 % des surfaces de maïs à récolter en France, dont environ 30 % en maïs grain selon FranceAgriMer. Par ailleurs, on observe des variations extrêmes sur les rendements, ainsi que sur les humidités des grains à la récolte. Au niveau du maïs fourrage, les coupes sont en cours, mais Gilles Espagnol souligne qu’en Bretagne moins de 25 % des surfaces étaient récoltées lors de ce point.
Le maïs semence français se porte bien
« En 2012, sur 160.000 ha de maïs semence cultivés en Europe, 43 % des surfaces étaient en France », a souligné Luc Esprit, directeur de l’AGPM. Selon lui, la filière Semence se porte bien grâce aux bons prix du maïs sur le marché. Il souligne aussi que les destructions estivales liées à la sécheresse atteindraient entre 20 et 50 % des cultures de maïs semence en Europe centrale, alors qu’en France, un climat tempéré et des productions de semence entièrement irriguées ont permis d’atteindre 100 % des plans de production. Au niveau européen, les stocks de semences en 2013 promettent d’être faibles, dans un contexte de marché favorable au maïs et d’une demande de génétique de qualité. Ainsi, la France devrait connaître un programme de multiplication de semences de maïs en 2013 proche de celui de 2012, autour des 70.000 ha, a indiqué Luc Esprit.