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Des marchés céréaliers plutôt engourdis

BLÉ TENDRE : la trêve des confiseurs est déjà là

Le marché du blé tendre a déjà un air de trêve des confiseurs cette semaine. Le marché portuaire n’a pas révélé de grandes velléités, avec une activité commerciale plutôt calme. Sur l’intérieur, pas plus de tension de la part de fabricants d’aliments du bétail qui sont, pour la plupart d’entre eux, couverts jusqu’au mois de janvier. Ce qui est d’ailleurs aussi le cas de la meunerie qui ne vient aux achats qu’au coup par coup.

À l’international, pas grand chose non plus à se mettre sous la dent, tout juste peut-on surveiller l’Égypte qui devrait revenir aux achats cette semaine. La situation ne risque pas de s’arranger à court terme, puisque Chicago a vu son activité considérablement ralentir ce mercredi et sera carrément fermé ce jeudi pour Thanksgiving. Malgré tout, la situation internationale reste tendue. Euronext a suivi scrupuleusement la hausse de Chicago, mais cette fermeté sur les marchés à terme n’a pas encore eu d’effet haussier sur le physique.

BLÉ DUR : petit coup de faiblesse

On observe une petite baisse des cours en portuaire, alors que le marché intérieur semble se stabiliser.

Pas de pression de la demande de la part du Maghreb, la plupart des intervenants étant généralement couverts jusqu’à mi-janvier. De plus, on constate des retards d’exécution dans ces pays. De son côté, l’Italie se couvre sur son marché local et ne devrait pas revenir aux achats d’ici la fin janvier.

ORGE DE MOUTURE : coup de mou

Le niveau d’affaires est là aussi peu développé, et les cours évoluent très irrégulièrement selon les régions. Le portuaire a lui aussi entamé un fléchissement de ses prix, la situation est beaucoup moins évidente sur l’intérieur. Les fabricants d’aliments exécutent quelques achats au coup par coup, mais l’intérêt est nettement tombé depuis la semaine passée.

ORGE DE BRASSERIE : désordonné

Les cours poursuivent leur consolidation en ordre dispersé. Il est toujours aussi difficile de cerner ce marché qui part un peu dans tous les sens. Activité commerciale assez désordonnée également, avec quelques affaires éparses qui marquent les prix à la hausse.

MAÏS : sans réaction

La tension des cours sur Chicago ne provoque pour l’instant que très peu de réactions sur notre marché français. Peu de vendeurs sur font acte de présence, mais en face les fabricants d’aliments du bétail semblent pour la plupart couverts jusqu’au mois de février. Les cours se réajustent simplement au gré de quelques affaires, le portuaire suivant très légèrement la hausse des cours mondiaux. Mais l’ambiance générale demeure sans grande réaction.

FRETS MARITIMES : retournement

Les frets maritimes ont connu un retournement de tendance cette semaine avec des prix qui se sont repliés, sur fonds de recul général des cours des matières premières, que ce soit le pétrole, les métaux ou les céréales.

Le Baltic Dry Index a donc fléchi à 4.129 points contre 4.210 points la semaine précédente, alors que le Baltic Panamax Index qui concerne plus particulièrement les céréales, a également diminué.

MAÏS : confirmation des estimations

Arvalis-Institut du végétal et l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) confirment une récolte de maïs reposant sur 1,5 million d’hectares, un rendement de 83 q/ha et 12,4 millions de tonnes, soit un chiffre très proche de celui du ministère de l’Agriculture qui annonçait 12,3 Mt et légèrement supérieur à celui de l’Onigc à 12,2 Mt.

Pour l’AGPM, les résultats sont plutôt satisfaisants et meilleurs que l’année dernière pour la moitié ouest de la France (Sud-Ouest, Poitou-Charentes, Pays-de-Loire, Centre-Ouest), alors qu’ils sont décevants dans la moitié est de la France (Alsace, Bourgogne, Franche Comté).

TOURTEAUX : haussier

La tendance haussière observée sur le marché de la protéine de Chicago, due à la forte demande en huile de soja asiatique et au retard des moissons de graine de soja annoncé par les États-Unis, a entraîné un renchérissement des prix des tourteaux de soja. Globalement, les prix sont en hausse et les affaires sur le territoire français se limitent à quelques réapprovisionnements en rapproché et de minces volumes pour des livraisons à partir de février. En colza, quelques affaires en spot se traitent. Et en tournesol, les prix évoluent peu pour une activité inexistante.

PROTÉAGINEUX : sans orientation en pois, ferme en féveroles

Peu de variation sur le marché des pois depuis la semaine dernière. L’activité est très calme, peu d’affaires sont réalisées. Les cotations, sans orientation particulière, évoluent en ordre dispersé sur le territoire français.

En féveroles, la hausse des cours se poursuit mais les affaires sont toujours aussi rares, voire inexistantes, en l’absence d’offre des vendeurs qui n’ont de toute façon plus de produits à proposer.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté

Les prix restent soutenus, dans un contexte de marché assez tendu, du fait de la rareté persistante des offres, surtout en remoulage. En parallèle, les acheteurs restent présents, à la recherche d’un complément de matière première. Cela dit, la hausse des cours est moins franche.

DÉSHYDRATÉS : peu d’affaires

Le marché reste toujours très étroit en raison de l’absence de vendeurs. Les cours sont reconduits et les affaires peu nombreuses.

CO-PRODUITS : hausse en poudre de lait

Le marché des produits laitiers reste ferme cette semaine encore. Mais cette fois, les cours du lactosérum sont reconduits en l’absence d’affaires spot réalisées. La cotation de poudre de lait marque une nouvelle baisse en spot pour un volume d’affaires très réduit. En PSC, on a assisté à un brusque intérêt sur le citrus, d’où une petite flambée des cours. Les acheteurs se reportent sur ce substitut en raison de la rareté des ventes de pulpes de betteraves et de corn gluten. En pailles et fourrages, quelques affaires se font, mais le marché n’est pas très actif, d’où une reconduction des cours. Fermeté en corps gras animaux, en raison du peu de matière.

PRODUITS DIVERS : pénurie en graineterie

Les cours restent stables en semences fourragères, dans un contexte où l’activité est à un niveau bas. Seuls les prix du lotier se réhaussent à nouveau, du fait de la pénurie. Flambée des cours en graineterie. Les pays exportateurs émettent des envois extrêmement mesurés, en raison de récoltes souvent mauvaises ayant entraîné des disponibilités en graines restreintes. Peu d’affaires en légumes secs, cours reconduits ou incotés sur le marché français. En revanche, sur le marché mondial, la tendance est à la fermeté sur les haricots.

OLÉAGINEUX : colza porté par la demande en huile

Le complexe colza est soutenu par le marché de la protéine à Chicago, où une forte demande en huile de soja par l’Asie a tiré les prix des graines vers le haut, entraînant ceux de colza également. De plus, le marché du biodiesel s’intéresse aux graines françaises avec la mise en marche de nouvelles usines Diester sur le territoire. Ainsi, la demande en graine est toujours présente et les offres restent restreintes. Et dans ce contexte de fermeté, les graines de colza françaises sont en hausse. On peut aussi noter que le canola canadien affiche des prix soutenus par l’achat des fonds d’investissement ainsi que la rumeur d’achat de graines canadiennes par le Pakistan.

En tournesol, le marché est arrêté. Le volume d’échanges en graines est des plus limités, selon les opérateurs. Ces derniers s’intéressent peu à ce produit pour l’instant. Les cotations restent toutefois tenues.

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