jeudi 7 novembre 2013
Des marchés céréaliers au ralenti dans l’attente du rapport mensuel de l’USDA
BLÉ TENDRE
Les opérateurs, acheteurs comme vendeurs, se montraient attentistes dans la perspective de la publication, en fin de semaine 45 du rapport mensuel de l’USDA, sur l’offre et la demande mondiales. Indicateur dont ils ont été privés le mois dernier, suite au “shutdown” subit par l’administration américaine. Par ailleurs, la Banque centrale européenne a abaissé jeudi 7 novembre son principal taux directeur de 0,5 à 0,25 %, ce qui a fait reculé l’euro face au dollar et également soutenu les prix de nos origines. Des affaires se traitaient néanmoins quotidiennement cette semaine à destination des meuniers. Mais ces derniers espèrant une détente du marché, tendent encore à limiter leurs volumes d’achats. Un petit intérêt commence à se faire sentir pour la récolte 2014. La demande des fabricants d’aliments du bétail est peu présente. Sa préférence va en effet au maïs dont les volumes arrivent. Des affaires se traitent néamoins en nutrition animale, notamment dans le centre-est de la France. Dans le Sud-Ouest, la demande se montre plus dynamique du côté des meuniers espagnols. Les importations de pays tiers semblent en effet avoir ralenti, et le blé local s’avère cette année de mauvaise qualité.
Concernant les exportations sur pays tiers, la fermeté de l’euro en début de semaine a pénalisé la compétitivité des céréales françaises. Notons tout de même que l’Égypte a commandé 60.000 t de blé roumain et l’Arabie saoudite 720.000 t d’origine européenne, durant la semaine.
MAÏS
Activité irrégulière selon les grandes régions
Dans le Sud-Ouest, le marché est totalement à l’arrêt. Le retard pris dans la récolte freine les échanges, alors que la demande espagnole pourrait bénéficier à l’activité de la place portuaire bordelaise. Cette situation soutient le marché. Les utilisateurs transpyrénéens vont en effet se tourner vers les maïs locaux, avant l’arrivée des premières cargaisons d’Ukraine déjà programmées. Sur l’Est, hormis dans la partie la plus au Sud, l’activité se montre plus animée avec l’arrivée des volumes en cette période de récolte. Notons par ailleurs que les opérateurs s’attendent à une révision à la hausse de la production américaine, dans le rapport de l’USDA à paraître vendredi.
ORGE DE MOUTURE
Sans grande animation
Dans le Sud-Est, on note un petit courant d’affaires sur les orges lourdes. Si des intérêts sur Port La Nouvelle se sont faits sentir, la compétitivité des orges de la mer Noire en a eu raison. Les cours reculent quelque peu sur la semaine.
BLÉ DUR
Les vendeurs se font désirer
Le marché reste globalement peu animé, malgré la présence d’une petite demande. Les vendeurs ne sont pas disposés à s’engager alors que les prix du blé tendre sur le marché à terme restent orientés à la hausse. Ils sont également occupés par l’arrivée des maïs.
ORGE DE BRASSERIE
Activité au ralenti
Les échanges sont très limités en orge de brasserie. Les mouvements de yo-yo observés sur le marché à terme ne facilitent pas la réalisation de transactions. Lorsque la demande se présente, les vendeurs ne suivent pas, refusant de faire des concessions à la baisse. Les OS ne seraient, en particulier, pas au marché.
CÉRÉALES SECONDAIRES
Peu offert en avoine
Le marché des avoines est très vendeur en Côte-d’Or/Haute Saône. Les échanges sont extrêmement limités en triticale.
FRETS FLUVIAUX
Atonie
Le marché des frets est très calme. Les prix ont par conséquent peu évolué. La destination Belge est toujours privilégiée. Un manque de navires est à signaler dans le secteur de Rouen, ne permettant pas aux coopératives d’évacuer de manière suffisament fluide leurs stocks.