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Des cotations toujours soutenues

Blé tendre : une fermeté jugée exagérée
Le marché conserve sa fermeté héritée, depuis une quinzaine de jours, du marché américain où le froid s’est invité sur les grandes zones de production. Les opérateurs redoutent par ailleurs que les producteurs, incités par les mesures européennes de relance des protéagineux, sèment moins de blé. La progression est aussi liée à des ajustements techniques sur les marchés à terme. D’ailleurs, les prix sur le physique n’ont pas progressé sur le même rythme et beaucoup jugent cette tension artificielle. D’ailleurs, les meuniers ne marquent pas la hausse. Les fab, du nord UE comme du grand Ouest, ont procédé cette semaine à des ajustements de couverture, essentiellement sur du rapproché. Les vendeurs, espérant une poursuite de la hausse, ne suivent pas sur les longueurs. Rouen comme La Pallice ont généré des affaires. Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture a lui aussi abaissé, en début de semaine, son estimation de la récolte à 36,3 Mt, la surface cultivée s’avérant moins conséquente qu’il ne l’avait évaluée précédemment (-126.000 ha sur septembre).  

MAÏS : problèmes de basses eaux à l’Est
Les prix ont progressé dans le sillage du blé et du marché US, soutenus par le froid. Par ailleurs, le phénomène de basses eaux sur le Rhin freine les ventes de dégagements et la récolte en Alsace. Cela a profité à d’autres compartiments du marché, et notamment le routier, le fob Creil et même la façade Atlantique, sollicités pour approvisionner le nord-UE. Les vendeurs sont peu pressés de s’engager, si ce n’est en Bretagne où la récolte débute et se traduit par des besoins de dégagements. Du côté des fondamentaux, FranceAgriMer a rehaussé sa prévision de production de 160.000 t à 15,1 Mt. La collecte est portée de 12,7 à 13 Mt. Les incorporations par les Fab ont été réduites de 100.000 t, mais les ventes à l’UE augmentées de 125.000 t. Le stock de report est prévu à 2,22 Mt contre 1,97 Mt le mois dernier.

FRET : repli en fluvial sur un marché actif
Les cours des frets fluviaux reculent, malgré une activité suivie sur l’ensemble du territoire, notamment en maïs. Le phénomène de basses eaux se poursuivant, une demande sur le nord et l’est de l’UE permet de doper le trafic. Les prix des frets maritimes progressent nettement.

ORGES : ferme en brasserie
En orge de mouture, le marché est délaissé. Et l’arrivée des maïs bretons ne devrait pas relancer l’activité. Les prix n’affichent pas de tendance nette. En brasserie, quelques affaires ont été traitées à la hausse en récolte 2010. Les opérateurs s’attendent à un recul des surfaces d’orges.

BLÉ DUR : un peu plus sollicité
Si le marché reste peu animé. Les utilisateurs questionneraient néanmoins un peu plus.

TRITICALE/AVOINE : des acheteurs en triticale
La demande enregistrée en triticale soutient les prix. Quelques affaires ont été traitées. RAS en avoine.

TOURTEAUX : marché très inactif
L’activité sur le marché des tourteaux est très limitée, aussi bien en soja, colza que tournesol. Les prix progressent nettement en soja dans le sillage du dollar.La hausse de la graine de soja n’a pas été compensée par la faiblesse du dollar. Les tourteaux de colza et de tournesol affichent aussi des prix en hausse. La situation reste bloquée pour les tourteaux de lin, faute de disponibilités.

PROTÉAGINEUX : hausse des cours
Les prix du pois se sont appréciés dans le sillage des tourteaux de soja et d’un petit sursaut de la demande. Les affaires restent cependant limitées. Les féveroles retrouvent une cotation sur un marché inactif.

ISSUES DE MEUNERIE : progression confirmée
La petite pointe de fermeté s’est confirmée sur le marché des issues. La demande est plus présente, sur de plus gros volumes. L’offre reste cependant très restreinte.

DÉSHYDRATÉS : activité toujours des plus limitée
Sur le marché des pulpes de betteraves, l’activité reste limitée. Les vendeurs sont à l’écoute du marché et cherchent à écouler des stocks déjà lourds. Les prix sont traités au cas par cas en fonction des attentes des acheteurs. Le marché des luzernes reste sur une activité au ralenti en raison d’un manque d’intérêt de la part des opérateurs.

CO-PRODUITS : retour d’activité
La poudre de lait n’affiche pas de variation de prix cette semaine. Des volumes ont été échangés au niveau de la cotation. En lactosérum, le prix est reconduit nominalement, le marché étant peu actif.
Les cours des PSC progressent légèrement en raison d’une remontée des cours du soja et du colza. Les drêches de blé et de maïs n’étant plus disponibles, la demande pour les citrus et plus particulièrement pour les corn gluten feed a tendance à se reprendre. Les cours des pailles et fourrages sont reconduits cette semaine en raison d’une activité limitée. De plus, de fortes disponibilités chez les utilisateurs, suite aux récoltes abondantes, ne permet pas aux vendeurs d’écouler leurs stocks.

PRODUITS DIVERS : marché des légumes secs actif
Sur le marché de la graineterie, l’activité s’est fortement tassée avec la reprise des cours sur l’ensemble des matières premières agricoles. L’hiver, tardant à venir, ne permet pas aux affaires de se reprendre pour le moment. Les cours des graines fourragères sont reconduits cette semaine en raison du manque d’activité et d’intérêt de la part des opérateurs. La bourse de Bruxelles, se déroulant cette semaine, pourrait débloquer la situation. Les légumes secs libellés en dollars gagnent en fermeté du fait de la baisse de la monnaie américaine par rapport à l’euro. Les marché est assez actif.

OLÉAGINEUX : reprise avec le marché américain 
Le marché du colza progresse cette semaine dans le sillage du soja et du pétrole américains. Les craintes des opérateurs quant à la vague neigeuse et pluvieuse touchant les zones de production aux Etats-Unis viennent amplifier le phénomène de hausse des matières premières. D’autant que les récoltes en soja ont déjà pris beaucoup de retard. De plus, l’atteinte de prix planchers en colza a incité les acheteurs à marquer des prix bas dans les longueurs, provoquant un rebond technique des prix sur les différents marchés. Une bonne tenue des cours du pétrole aux alentours des 74 $ le baril à New York permet aussi de valoriser les usages énergétiques de ces cultures. Malgré un marché lourd sur l’ensemble de l’Europe, le colza gagne du terrain.
Les cours du tournesol évoluent légèrement cette semaine comme l’ensemble des oléagineux. En 2009, les récoltes françaises égalent celles de 2008, à 1,6 Mt. Ceci malgré un recul des rendements moyens de 3 q/ha s’établissant à 23 q/ha, compensé par une hausse de 14 % des surfaces.

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