jeudi 13 juin 2013
Décrochage des prix à l’approche des récoltes de céréales à pailles
BLÉ TENDRE
L’ancienne récolte commence à tirer sa révérance. Il est de plus en plus difficile de cerner le niveau du marché, alors que les derniers lots se négocient au coup par coup. Sur Rouen, l’activité est actuellement ralentie, faute de vendeurs et d’intérêt. Sur La Pallice, les affaires sont éparses, y compris sur la nouvelle récolte. Après avoir ouvert un œil, le marché s’est en effet montré particulièrement calme cette semaine. Le rapport de l’USDA a contribué au recul des cours en milieu de semaine, publiant des estimations de production en retrait mais supérieures aux attentes des opérateurs du marché. Ainsi, la récolte de blé mondiale a été corrigeé à 696 Mt (-6 Mt par rapport aux dernières prévisions) La baisse est le fruit des révisions des productions ukrainienne (-2,5 à 19,5 Mt) et russe (-2 à 54 Mt) pour 2013. La récolte de l’UE à 27 a quant à elle été révisée à 137,5 Mt, contre 139 Mt dans les dernières estimations. La baisse des prix a fait disparaître les acheteurs qui parient sur une poursuite de celle-ci. Toutefois, les échanges professionnels réalisés lors de la Bourse internationale, qui s’est tenue le 12 juin à Paris, pourraient cependant bien dégripper les affaires, selon les courtiers. Les organismes stockeurs sont peu engagés sur la nouvelle récolte pour cette période de l’année. Ils ont donc pu courtiser les acheteurs, et notamment les meuniers. Le rapport de force semble donc s’inverser, certains industriels meuniers ayant eu du mal à s’approvisionner sur l’AR ces derniers semaine. En NR, des échanges sont rapportés.
MAÏS
Les opérateurs se tournent vers la nouvelle récolte
Comme pour les autres céréales, mais dans une moindre mesure, les cours du maïs ont reculé. Le rapport de l’USDA a corrigé à la baisse la production de maïs 2013 à 962 Mt dans son dernier rapport sur l’offre et la demande mondiale. Un chiffre qui s’est révélé supérieur aux attentes du marché. Côté activité, le marché français est arrêté en ancienne récolte dans le Sud-Ouest. Les acheteurs, espagnols notamment, évincent progressivement le maïs des formules en vu de l’arrivée des tonnages de céréales à pailles de la NR. Sur la prochaine campagne, des prises de positions sont tout de même rapportées alors que le potentiel de production est affecté dans le Sud-Ouest. Dans certaines zones, 50 % des semis restent à réaliser. Plus au nord, les fabs et les amidonniers procèdent à quelques achats sur l’AR, mais la rétention en cultures gêne les échanges.
BLÉ DUR
Attentisme marqué
Le marché est toujours très peu animé. Les opérateurs attendent de mieux cerner la qualité de la nouvelle récolte pour prendre position. Dans le Sud-Est notamment, les cultures ont reçu des pluies pendant la période de floraison. Cela a fait naître des craintes quant au développement de fusarioses.
ORGE DE MOUTURE
Affaires au compte-gouttes
Quelques affaires se traitent ponctuellement sur l’ancienne récolte. La nouvelle campagne est encore peu sollicitée.
ORGE DE BRASSERIE
Des échanges réguliers
La demande est bien présente en orge d’hiver. En printemps, le marché est également actif. Malteurs et négociants sont aux achats. En revanche, les OS français se montrent prudents. à un mois de la récolte, des orges d’hiver sont déjà couchées. Les fortes pluies sur l’ensemble de l’Europe font craindre une forte pression fongique. En printemps, les cultures sont très en retard alors que les rendements s’annoncent déjà très en retrait par rapport au niveau exceptionnel de l’an dernier.
FRETS
Encore quelques problèmes
La navigation sur les fleuves du Danube et du Rhin reste cahotique. Les livraisons depuis l’Europe centrale vers l’Europe du Nord seraient notamment entravées.