Blockchain dans la filière fluviale
Davenne/Sénalia : projet pilote de blockchain
L’affréteur va tester, dès la récolte 2021, sur la navette fluviale de Sénalia, son système de tracking qui se veut être applicable dans le futur à d’autres professionnels du transport fluvial.
L’affréteur va tester, dès la récolte 2021, sur la navette fluviale de Sénalia, son système de tracking qui se veut être applicable dans le futur à d’autres professionnels du transport fluvial.
Alors qu’Haropa en est au stade de la réflexion sur la blockchain, pour savoir comment aborder la thématique au niveau de l’établissement public et la concrétiser dans les ports de l’axe Seine, Davenne Développement (groupe Scat) va expérimenter, sur la prochaine campagne de commercialisation des grains, sa plate-forme numérique qui lui permettra de dématérialiser la fameuse « lettre de voiture » (papier de transport).
Dématérialiser la « lettre de voiture »
« Il y a encore cinq ans, la “lettre de voiture” se faisait encore en trois exemplaires papier qui étaient préremplis par l’affréteur, puis envoyés au chargeur par la poste ou par fax. Depuis trois à quatre ans, c’est un document PDF qui est transmis par mail. Le chargeur l’imprime, le complète et le donne au transporteur, qui le remet au client », rappelle Gaëtan Foray, responsable d’agence de Davenne Développement, basé à Poissy.
Après deux ans de recherche et développement en interne sur la dématérialisation de la « lettre de voiture », l’affréteur lance, cet été, une expérimentation sur la navette fluviale de Sénalia de son système de tracking (de suivi) qui pourra être proposé à d’autres professionnels du transport de grains, voire d’agrégats ou de conteneurs, d’ici deux à trois ans.
Alimenter les bases de données des intervenants
« Ce dispositif est porté par une plate-forme numérique qui sera renseignée successivement par l’affréteur, le chargeur, le transporteur et le destinataire/client, qui valident chaque stade du voyage », explique Gaëtan Foray. Un système d’alerte permet d’en informer l’ensemble des maillons de la chaîne logistique.
« Avant, pour connaître, par exemple, le tonnage chargé, il fallait envoyer un mail ou téléphoner à l’interlocuteur adéquat », déplore Gaëtan Foray. Avec cette technologie de blockchain, les ayants droit pourront, à tout moment, générer un document PDF pour avoir l’ensemble des informations relatives au transport. « Ce nouveau système permet de gagner du temps et, par ricochet, de l’argent, en évitant les ressaisies et en permettant d’alimenter automatiquement les bases de données des intervenants », souligne Gaëtan Foray.
Mais pour ce faire, il est nécessaire d’avoir un langage informatique commun pour faciliter l’accès à de nouveaux acteurs.