Matières premières et alimentation
[Coronavirus Covid-19] Tout faire pour maintenir les transports et la logistique
Alors que l'agriculture et l'agroalimentaire tourne à plein régime pour nourrir le pays, les transports et la logistique doivent être maintenus pour assurer la continuité des activités.
Alors que l'agriculture et l'agroalimentaire tourne à plein régime pour nourrir le pays, les transports et la logistique doivent être maintenus pour assurer la continuité des activités.
Intervenant dès 8h15 ce lundi matin sur BFM Business, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, a redit qu’il « n’y aura pas de pénurie alimentaire » dans le pays mais que « s’il y a trop d’absentéisme (maladie, droit de retrait…), alors des problèmes surgiront », notamment dans le domaine des transports et de la logistique. C’est pour cela que Pôle emploi fera un effort particulier à partir de mercredi sur les postes à pourvoir dans les secteurs du transport et de la logistique.
Su BFM TV à 8h30, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des finances, a précisé que « des tensions existent sur certains produits, il y a moins de références disponibles mais il n’y a pas de pénurie ». Pour le ministre, il faut « garantir la sécurité de la chaîne alimentaire pour les transports mais la sécurité sanitaire des salariés est prioritaire, elle n’est pas négociable ». La garantie de la vie économique du pays et le service minimum sont indispensables mais « pas au détriment de la sécurité sanitaire des routiers. Beaucoup a été fait pour eux mais j’ai des remontées de terrain qui indiquent qu’au moment du déchargement, certains ne peuvent pas se laver les mains, se reposer ou encore trouver du matériel de protection. S’il y a mieux à faire, nous le ferons et nous le devons ».
Dès vendredi, Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat chargé des Transports au ministère de la Transition écologique et solidaire, indiquait que « tous les grands ports sont ouverts et fonctionnels, près de la moitié des ferrys sont encore en activité et le reste de la marine marchande sous pavillon français est encore très largement en opération, 95% du fret fluvial transitent encore sur les réseaux à grands gabarits ». Le Grand port de Bordeaux et l’ensemble Haropa (Le Havre, Rouen Paris) publiaient vendredi un bulletin d’informations précisant en effet que la continuité des activités était assurée. Jean-Baptiste Djebbari soulignait aussi que 70 % des échanges de marchandises en Europe passent en effet « par voie maritime et par nos ports et que le transport fluvial se poursuit également sur les nombreux réseaux qui relient les grands ports maritimes, les pôles industriels et les grandes agglomérations ». Le gouvernement maintient ses efforts « pour adapter un certain nombre de règles pour faciliter la continuité opérationnelle » et « se mobilise pour que les plus petites entreprisses et que certains secteurs comme le vrac puissent passer le cap » a-t-il aussi affirmé.