Réchauffement climatique
Coût important pour l’Agriculture
Selon un rapport pluri-ministériel publié le 21 septembre sur « l’évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l’adaptation en France », « le secteur agricole est l’un des plus impactés par cette évaluation ». D’après le document, « si les modèles de croissance utilisés envisagent une hausse de rendement des grandes cultures en réponse au changement climatique (des gains, pour le blé, pouvant atteindre 150 M€/an sont projetés), c’est sans compter sur les effets des évènements extrêmes, des variabilités interannuelles, de la baisse de disponibilité en eau. Ces facteurs, insuffisamment pris en compte par les modèles actuels, permettront d’affiner les résultats et remettront en cause ceux de ce rapport. » Celui-ci prévoit que « la multiplication des événements de type canicule de 2003 pourrait représenter en 2100 un coût dépassant 300 M€/an pour une culture comme le blé en l’absence de mesure d’adaptation ». « Les gains potentiels disparaissent pour les réchauffements les plus importants, c’est à dire à partir de la fin du siècle dans les scénarios fortement émetteurs (des pertes pour le blé pourraient apparaître à partir de 2100). Concernant l’énergie, le changement climatique « impactera la demande, avec une baisse de la consommation en hiver, mais une hausse en été en raison des besoins en climatisation pour les logements et les véhicules. » Le rapport évoque une « économie d’énergie de l’ordre de 3 % dans le scénario d’économie constante, soit 1,8 à 5,9 Mtep/an, selon les scénarios et les horizons, mais le développement de la climatisation résidentielle et automobile amputerait de moitié les économies liées au réchauffement ».