Correction des cours à la hausse

Les prix ont corrigé à la hausse sur la semaine. Le repli observé précédemment, sur un marché globalement peu actif, était sans doute excessif. Par ailleurs, la rétention en culture se ferait encore plus présente, ce qui a conforté la reprise. Autre élément haussier : l’inquiétude concernant les semis qui pourraient être perturbés par des sols trop secs dans certaines régions. Des éléments fondamentaux continuent de peser sur les cours, comme les stocks importants (cf. Article Une) et les craintes de gel aux Etats-Unis semblent disparaître.Côté activité, les meuniers seraient couverts environ aux deux-tiers sur la campagne actuelle, avec des situations individuelles allant de 50 à 100 %. Le marché s’anime alors localement de quelques compléments sur la seconde partie de campagne. Certains meuniers s’intéressent déjà à la récolte 2010. Les Espagnols restent, de leur côté, peu couverts à partir de décembre 2009. Les problèmes de basses eaux à l’Est pèsent sur le marché sur le Fob Rhin. La façade Atlantique se trouve ainsi sollicitée pour répondre à cette demande.

La récolte avance. La météo ayant été médiocre fin août début septembre, les rendements se confirment décevants dans la zone sud Pays de Loire/Poitou Charente. En Alsace les opérations devraient être bouclées à hauteur de 50 % en fin de semaine. Des affaires se traitent sur du rapproché pour répondre à des besoins ponctuels.

Les échanges sont toujours très limités sur ce marché peu sollicité par les consommateurs. Les cours se raffermissement néanmoins en sympathie avec le blé.

Quelques de petites affaires ont été rapportées. La nervosité commence à se faire sentir du côté des vendeurs alors que les prix restent orientés à la baisse et que la nécessité de vendre se fait de plus en plus pressante au fur et à mesure que l’on avance dans la campagne.

L’activité reste limitée à 2010/11, et plus particulièrement sur la seconde partie de cette campagne. Les orges d’hiver 2009, à parité avec les orges de mouture, tendent à être déclassées vers ce débouché.

Quelques affaires sont rapportés. En Indre/Cher, la demande se fait désirer.

Le fret connaît une petite activité sur Rouen et rencontre de grosses difficultés sur le Rhin où le phénomène de basses eaux bloque le trafic.

L’activité est toujours réduite sur le marché des tourteaux de soja. Des affaires sont signalées sur toutes les périodes mais pour des volumes restreints. Les prix évoluent peu eux aussi, ceux de la graine ayant peu varié sur la semaine. Même constat sur les tourteaux de colza et de tournesol, qui ne connaissent pas plus de succès auprès de la consommation.

Les prix des pois ont perdu du terrain, faute d’intérêt. Les affaires restent très limitées.

En féveroles, les cours sont reconduits. L’intérêt n’est pas revenu sur ce marché.

Le marché et les cours des issues de meunerie rapportent peu d’évolution. Cependant, si l’offre ne progresse pas, la progression de la demande des fabricants en hiver pourrait booster le marché.

Sur le marché des pulpes de betteraves, les vendeurs sont à l’écoute du marché et sont prêts à faire des concessions sur les prix en fonctions des volumes. Le marché des luzernes est à l’arrêt, en raison d’une concurrence forte des autres matières premières agricoles qui restent sur des prix bas. Une faible demande des productions animales ne permet pas de soutenir ce marché.

Le marché se raffermit en lactoserum. En poudre de lait l’activité sur des livraisons disponibles se limite aux achats de réservations mensuelles au niveau de la cotation.

Les cours des PSC sont inchangés cette semaine sur un marché qui reste calme. Les citrus et les corn gluten souffrent de la concurrence des autres sources de protéines à bas prix, et du repli des productions bovines. Le marché des pailles et fourrages est toujours très calme en raison de récoltes suffisantes à excédentaires partout et d’un retrait des productions animales.

Sur le marché de la graineterie l’activité se cantonne à quelques achats de réajustement sur des prix en baisse. Les vendeurs restent à l’écoute du marché et saissisent toutes les opportunités sur un marché toujours calme. Les cours des graines fourragères sont reconduits dans l’ensemble en raison d’une activité à l’arrêt. Seules les moutardes reculent avec quelques affaires liées aux semis de couverture. La mauvaise santé économique des productions animales ne soutient pas ce marché.

En farines de poisson, le marché reste très ferme. Les prix des légumes secs sont en baisse au Canada avec la fin de la récolte, effectuée dans de bonnes conditions. Le marché est plus actif.

Les cours du colza évoluent à la hausse ou à la baisse selon les origines, tout en restant autour des prix de la semaine précédente. Le marché cherche ses indicateurs et s’oriente difficilement en raison d’une activité très ralentie. En effet, si les acheteurs sont preneurs sur ces niveaux de prix, ce sont les vendeurs qui pratiquent la rétention afin de ne pas vendre en dessous de leur prix de revient. Un fort repli des cours du pétrole, aux alentours des 67 $ le baril à New York, ne permet pas de soutenir les débouchés énergétiques de ces cultures. Cependant, les prix pourraient se reprendre à terme en raison de conditions difficiles pour les semis cette année, avec de fortes pluies, laissant les opérateurs inquiets quant aux quantités disponibles sur la récolte de 2010.

Les cours du tournesol se cherchent aussi une orientation et restent sur des prix plutôt stables sur un marché toujours délaissé en l’attente des nouvelles récoltes.