Transport maritime
[Coronavirus Covid 19] Haropa fait le point sur ses activités en Amérique latine
Haropa, l’union des ports du Havre, de Paris et de Rouen, a tenu une visioconférence le 11 juin autour de ses activités en Amérique latine.
Haropa, l’union des ports du Havre, de Paris et de Rouen, a tenu une visioconférence le 11 juin autour de ses activités en Amérique latine.
L’Amérique du Sud, « c’est 6 % de nos activités globales avec 41 % des activités concernant ce continent sur le Brésil et 13 % sur le Chili » précise Laurent Foloppe, directeur commercial et marketing d'Haropa, avant de préciser que ces activités sont « en plein développement globalement avec des contrastes en local ».
Jean Pierre Bernard, représentant des marchés sud-américains pour Haropa, a expliqué que la situation s’améliorait un peu pour les économies du continent, avec une Argentine maintenant des mesures de confinement alors que d’autres pays dans la zone commençaient à déconfiner. Pour les spécialistes du Brésil de Haropa, on doit s’attendre à une récession sans précédent dans le pays suite à la pandémie, avec une augmentation massive du chômage. Jean Pierre Bernard rappelle cependant que depuis la mi-mars, « la bourse brésilienne est en hausse et que le real, la devise du pays, a plutôt eu tendance à se raffermir ».
« La situation est compliquée. Le retour à des activités normales se fera pas à pas et cela prendra du temps. Nous anticipons une baisse de 30 à 35 % de nos activités. Il faudra attendre le quatrième trimestre pour voir vraiment comment ça se passe » indique Carole Collot Parison, responsable France de Hambourg Sud (transporteur et logisticien créé en 1871 et aujourd’hui faisant partie de Maersk).
Les activités d’importations/exportations Brésil-Europe dans les secteurs de l’agribusiness et de l’agroalimentaire, tout comme le secteur pharmaceutique, ne sont pas celles qui ont été les plus touchées pour les acteurs du transport. Le retour à la normale est même quasiment acté entre Brésil et Chine. Les chargements de sucre sont mêmes plus importants depuis que le Brésil a décidé de réorienter de façon conséquente sa production de canne à sucre vers la production de sucre au détriment de l’éthanol.
Les clients d’Haropa (150 inscrits à cette visioconférence) estiment que le retour d’une situation normale devrait se faire graduellement avant la fin de l’année pour l’économie brésilienne.