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La Scara publie un résultat net en progression de 38 % pour son exercice 2023-2024 avec une excellente collecte

La coopérative agricole auboise Scara a tenu son assemblée générale en présence de ses partenaires le 12 décembre 2024 à Arcis-sur-Aube. Bilan et perspectives.

Couverture du rapport d'activité 2023-2024
Lors de l’assemblée générale, la Scara a réaffirmé son engagement à accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique et bas carbone de leurs exploitations.
© Scara

La Scara, coopérative céréalière située dans l’Aube, présente pour son exercice 2023-2024 un recul de son chiffre d’affaires de 10 % à près de 100,4 millions d’euros (M€). Malgré cette baisse d’activité, le résultat net progresse nettement à 1,636 M€ après un précédent exercice qui s’élevait à 1,187 M€.

C’est dans ce contexte favorable qu’un changement de gouvernance a eu lieu au sein de la coopérative. Après l’élection de Cédric Guillemin à la présidence en février 2024, Céline Gillet est nommée en juillet 2024 au poste de directrice générale, forte de son expérience de treize ans en tant que responsable administratif et financier de la Scara.

Lire aussi : Céline Gillet, nouvelle directrice générale de la Scara

Une excellente collecte 2024 de céréales

« La collecte de la campagne 2023, record pour la Scara, a permis de servir au mieux ses clients », indique Cédric Guillemin, président de la coopérative, dans le rapport d’activité 2023-2024.
Au global, la collecte de céréales s’élève à 237 530 t pour une capacité de stockage de 300 000 t. Ce millésime est en progression de 8 % par rapport à la précédente campagne. La répartition par espèces est de 45 % en blé (107 800 t, +3 %), 46 % en orge (107 100 t, +8 % en orge de printemps et +39 % en escourgeon) et 5,3 % d’oléagineux (12 600 t, dont 9 000 t de colza, -8 %, et 3 600 t de tournesol, stable). 

Une belle qualité en blé tendre valorisée en meunerie

La collecte en blé tendre a progressé grâce à une augmentation des surfaces de 5 %. Le rendement de cette culture atteint une moyenne de 90,8 q/ha, en recul de 4 % par rapport à la récolte précédente. La qualité était au rendez-vous avec des poids spécifiques (PS) proche de 78 kg/hl et un taux de protéine à 11,8 %.

La commercialisation a donc profité de cette qualité pour flécher 90 % des volumes vers des débouchés « filières ». Notons la meunerie qui progresse de 79 à 83 % de la collecte.

Les escourgeons amplifient les volumes en orge

L’orge est le bon élève de la collecte 2023-2024 avec une progression de 15,1 % sur la récolte précédente avec une hausse de 39 % des volumes en escourgeon. Au niveau de la qualité, le PS et le taux de protéine étaient convenables. Par ailleurs, les calibrages étaient supérieurs à 80 %. 

En orge de printemps, la récolte est marquée par de bons rendements à 83,5 q/ha, soit une moyenne supérieure de 9,7 % sur les cinq dernières campagnes. L’escourgeon a profité de surfaces en forte progression de presque 49 % mais affiche un rendement en léger recul à 85,8 q/ha.

Un total de 84 % des volumes collectés en orge par la Scara a trouvé sa place vers le débouché brassicole. Finalement, le volume écoulé en alimentation animale n’a représenté que 15 % de la collecte.

Colza, une collecte en net recul

Malgré une hausse de 10 % dans les assolements, le volume en colza a régressé de 8 %. Une baisse significative des rendements explique cette performance. En effet, le productivité du colza pour la récolte 2023-2024 était de 35,5 q/ha, soit une chute de 10,3 q/ha sur l’année précédente. En tournesol, la collecte est stable à 3600 t.

Le colza a principalement été écoulé sur l’usine du Mériot, situé à 60 km de la coopérative. En tournesol, 60 % des volumes ont pris la direction du site de trituration de Lezoux et le reste est parti sur la Belgique. Signalons que la valorisation des variétés de colza Hear et Holl a rencontré de grosses difficultés.

Plus de 80 % de la collecte alimente les contrats de filière

Le premier axe de progression de la Scara est le développement d’une collecte diversifiée. Ici, l’objectif est de construire des filières contractuelles pour les cultures historiques du territoire de la coopérative. Pour l’exercice 2023-2024, une part de 82 % de la collecte est déjà commercialisée en contrat de filière

D’après Céline Gillet, cette orientation renforce la valorisation des savoir-faire de la coopérative et de ses adhérents. Cela renforce les relations avec les partenaires et répond aux besoins des consommateurs. A ce sujet, la Scara a développé les filières de blé jaune, de blé high amylose, de blé Brossard et de blé bio.

La certification ISO 14067 pour maitriser l'empreinte carbone

La vision affichée de la coopérative est une agriculture résiliente avec une responsabilité sociétale et environnementale. L’objectif de la Scara est d’obtenir prochainement la certification ISO 14 067 concernant l’empreinte carbone des produits. 

Pour ce faire, la Scara développe son deuxième axe stratégique avec la mise à disposition de différents outils aux adhérents. Cette aide vise à faciliter la transition agroécologique avec une meilleure maîtrise sur la conduite des cultures et la gestion de leurs productions.

« En cultivant des relations étroites avec nos agriculteurs, nous pouvons répondre de manière pertinente et agile à leurs défis quotidiens », indique Cédric Guillemin.

Le troisième axe stratégique porte sur l’attrait de la Scara et l’engagement de ses adhérents. La coopérative développe les revenus de ses agriculteurs et les accompagne dans les transitions agroécologiques avec un objectif de réduction annuelle de 8 % de l’indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT). 

La valorisation des productions des adhérents rejoint le premier axe de développement avec le développement des filières contractuelles à forte valeur ajoutée. Ainsi, 55 à 70 % de la collecte totale est valorisée dans des filières rémunératrice d’après les données du rapport du développement durable 2023/24.

Lire aussi : La Scara : un exercice 2020/2021 « atypique » pour la coopérative

Rédaction Réussir

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