Coop de France veut faire plus pour développer le bio
La fédération des coopératives a dévoilé une déclaration d’engagement en faveur des filières bio françaises.
À l’heure où les interrogations des professionnels de la filière biologique sont nombreuses, la fédération des entreprises coopératives agricoles a dévoilé, à Lyon le 2 juin, une déclaration nationale d’engagement en faveur des filières bio françaises. Les coopératives françaises se sentent légitimes sur ce sujet : les productions biologiques représentent environ 5 à 6 Md€ sur les 85,9 Md€ de chiffre d’affaires de coopération agricole hexagonale. Par exemple, 78 % de la collecte de céréales bio et 55 % des volailles de chair bio proviennent des coopératives, rappelle l’organisation.
Maintien d’un haut niveau de qualité et label européen unique
Coop de France affirme, dans le document, sa position en faveur d’un cahier des charges européen maintenant un haut degré de qualité. « Alors que les négociations menées sous l’égide de la présidence maltaise peinent à aboutir, nous affirmons notre engagement pour un règlement exigeant capable de maintenir la confiance des consommateurs dans les produits biologiques », a souligné Pascal Viné, délégué général de Coop de France à l’occasion d’une présentation à Paris le 6 juin.
Pointant le risque d’une multiplicité de labels à l’instar de plusieurs pays européens, ou d’une remise en cause du lien au sol défendue par certains États membres, Coop de France est partisan d’un label unique européen. Pour preuve de son exigence, Pascal Viné a rappelé la position de son organisation en faveur de la conformité, plutôt que l’équivalence, au sujet des labels biologiques extracommunautaires. Pour les agriculteurs qui veulent se convertir, ou qui se sont déjà engagés dans la conversion, la fédération invite les coopératives à renforcer l’accompagnement. Elle souhaite aussi conforter la place des agriculteurs bio dans la vie des coopératives. Coop de France veut également améliorer la compétitivité et la création de valeur, promouvoir les liens de l’agriculteur au consommateur (par des contractualisations ou des partenariats) et encourager les échanges entre les différents modèles de production.