Aller au contenu principal

Constitution européenne : mises en garde des partisans du “oui”

«IL N’Y A RIEN dans le traité constitutionnel européen de nature à inquiéter les agriculteurs, bien au contraire», a affirmé le ministre l’Agriculture, Dominique Bussereau dans un entretien au Monde daté du 22 avril. «Sur l’élargissement, chacun doit savoir que les pays de l’Est sont des marchés très importants pour notre agriculture», a ajouté le ministre. «Les agriculteurs se demandent également si cette nouvelle Europe ne capitulera pas lors des négociations au sein de l’Organisation mondiale du commerce en fin d’année», a-t-il commenté. Mais «si le non l’emporte, j’imagine aisément l’offensive de nombreux pays pour remettre en cause l’accord qui consolide financièrement la Pac jusqu’à 2013». «Il faut aussi que des personnalités, comme Luc Guyau ou Jean-Michel Lemétayer, favorables au traité à titre personnel, fassent campagne», a conclu le ministre.

«Si la France dit non, les agriculteurs perdront tout»

L’ancien Premier ministre PS, Michel Rocard, a affirmé le 25 avril dernier sur France 2 que «si la France dit non» au référendum sur la Constitution européenne, «les agriculteurs perdront tout». Pour ces derniers, «ce n’est pas une balle qu’ils se tirent dans le pied, c’est un obus de mortier», a ajouté le député européen. «Le non est prononcé chez nous pour des raisons franco-françaises», a-t-il souligné, en reconnaissant qu’il avait lui même «bien envie de sanctionner le gouvernement qui est injuste, inéquitable et maladroit», mais «pas à cette occasion-là».

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, Claudie Haigneré et Fabienne Keller (sénatrice-maire UMP de Strasbourg) ont tenté le 22 avril de convaincre des agriculteurs défavorables à la Constitution européenne de voter oui au référendum. Aux céréaliers d’Ile-de-France, Nicolas Sarkozy a répondu : «Je conteste l’évolution (de l’UE, NDLR) qui compense la baisse des prix par des subventions […] mais dire non par mauvaise humeur, ça risque de casser ce qui a sauvé toute l’agriculture française», a affirmé Nicolas Sarkozy, en expliquant que si le non l’emporte le 29 mai, «il n’y aura plus personne pour défendre le financement de la Politique agricole commune». 

Les plus lus

Illustration d’un port de commerce avec des grues, un navire cargo et un tas de blé symbolisant les exportations céréalières françaises vers l’étranger
Taxes douanières de Donald Trump : FranceAgriMer confirme le manque de visibilité sur le prix des céréales

FranceAgriMer a présenté le 16 avril la situation des marchés céréaliers au niveau mondial, européen et français pour le mois…

Engrais chimique en granulé.
Marché des engrais : activité calme malgré le recul des prix de l’azote

L’activité du marché des produits azotés reste modérée durant avril, période de réapprovisionnement. 

Paysage en mai, diversité culturale, bocage, haies, colza en fleurs, orge.
Céréales et oléoprotéagineux bio : marché au ralenti dans l’attente de la nouvelle récolte

Début mai et ses ponts successifs mettent les transactions de matières premières bio en pause, avec néanmoins quelques…

Prix du soja sur le CBOT depuis le début de l'année 2025.
Le marché du soja au cœur de la tourmente en cette année 2025

Le Cyclope 2025 a été présenté à la presse, le 13 mai. Ce rapport annuel sur les grands marchés mondiaux des produits de base…

prix du blé tendre rendu Rouen, de l'orge fourragère rendu Rouen et du maïs rendu Bordeaux en juillet août 2024
L'incertitude domine les marchés des céréales quant à de supposés pourparlers entre la Chine et les États-Unis

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 24 et le 25 avril 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne