Marché des grains
Consommation de céréales et de coproduits pour l’alimentation animale en progression à 2 Mdt en 2029, selon la FAO et l’OCDE
Le rapport de la FAO et de l’OCDE, intitulé « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2020-2029 » et publié le 16 juillet 2020, consacre une place importante au secteur de la nutrition animale.
Le rapport de la FAO et de l’OCDE, intitulé « Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2020-2029 » et publié le 16 juillet 2020, consacre une place importante au secteur de la nutrition animale.
« Actuellement, environ 1,7 milliard de tonnes de céréales, de tourteaux protéiques et de divers sous-produits de la transformation (drêches de distilleries, son de céréales, par exemple) sont utilisées à l’alimentation des animaux. D’ici 2029, ce volume devrait atteindre près de 2 milliards de tonnes », indique le rapport co-rédigé par la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique).
Hausse de la consommation de protéines animales concentrée sur les pays à revenu intermédiaire
Cette hausse de la consommation de grains et de leurs co-produits pour les animaux serait essentiellement portée par les pays à revenu intermédiaire (pays dont le revenu par habitant est compris entre 1 550 $/an et 13 000 $/an) et faible (revenu par habitant inférieur à 1 550 $/an), où les troupeaux et la production aquacole sont en expansion, d’après le rapport. Ceci afin de satisfaire la demande croissante de ces pays en protéines d’origine animale, « de 8% à 16% par habitant et par jour » entre 2020 et 2029. La Chine serait le principal moteur de cette croissance, chiffrée à 11% par habitant et par jour. Concernant les pays à haut revenu (supérieur à 13 000 $/an/hab), « la consommation de produits d’origine animale, la croissance sera limitée du fait que la consommation de viande et de produits laitiers est proche de la saturation, mais aussi en raison des préoccupations environnementales et relatives à la santé ».
Les pays émergents verraient leurs élevages s’intensifier, et donc recourir à un usage accru de l’alimentation animale, d’après l’OCDE et la FAO. Toutefois, cette intensification serait contrebalancée par des « gains d’efficience résultant d’investissements des exploitations modernes dans la génétique, la technologie de l'alimentation animale et la gestion des troupeaux ».
272,4 Mt de tourteaux consommés en 2029 au sein des pays en développement
Citons quelques chiffres pour certains produits entrant dans la composition des aliments pour animaux : la consommation de blé en alimentation animale passerait de 152,9 Mt en 2020 à 168,9 Mt en 2029. En maïs, elle passerait de 684,1 Mt à 791,3 Mt, et de 146,1 Mt à 158,9 Mt pour les céréales secondaires (incluant l’orge, l’avoine etc.). Du côté des oléagineux, la consommation de tourteaux protéiques passerait de 354,1 Mt à 402,9 Mt entre 2020 et 2029. Une différenciation claire entre états développés et en développement ressort du rapport. Les pays riches verraient leur consommation de tourteaux protéiques passer de 125,3 Mt à 130,5 Mt durant les dix prochaines années, et de 228,8 Mt à 272,4 Mt au sein des pays en développement.