Conférence internationale “Biodiversité : science et gouvernance”
La conférence “Biodiversité : science et gouvernance”, organisée sous le haut patronage de Jacques Chirac, président de la République française, et de Koïchiro Matsuura, directeur général de l'Unesco, du 24 au 28 janvier derniers à Paris, s'inscrit dans le processus global destiné à réduire l'érosion de la biodiversité de façon significative d'ici 2010 et à assurer la conservation à long terme, le développement durable des usages de la diversité biologique ainsi que le partage juste et équitable des bénéfices issus de l'utilisation des ressources génétiques. La conférence entendait contribuer à ce processus impulsé par la Convention sur la diversité biologique, les grandes conventions, les organisations et les grands programmes internationaux, et souhaitait œuvrer à son renforcement. Scientifiques de renom, décideurs et représentants de la société civile se sont réunis afin d'établir l'état des savoirs, de repérer les lacunes et de faire le point sur les controverses concernant la biodiversité et sa gestion. Les échanges ont contribué à l'information des milieux politiques et décisionnaires concernés par les enjeux de la biodiversité à l'horizon 2010. A l’issue de la conférence internationale, les participants ont rédigé une déclaration, basée sur les présentations, les discussions et l’appel du comité scientifique qui se sont déroulées durant les quatre jours de rencontre. Il est ainsi «instamment» demandé que : «• les gouvernements engagent les actions nécessaires, y compris en terme de développement de capacités, pour atteindre la cible 2010 sur la biodiversité en cohérence avec leurs objectifs de développement durable ; • la société civile, y compris les communautés locales et indigènes et le secteur privé, agisse en cohérence avec la cible 2010 sur la biodiversité ; • la communauté scientifique développe une plus grande coordination nationale et internationale ; • les ressources privées et publiques nécessaires soient dégagées afin de mettre en oeuvre la recherche scientifique interdisciplinaire et la surveillance nécessaire à l’amélioration de notre compréhension et la prise en compte des coûts de la conservation de la biodiversité ; • soient améliorées les communications et les partenariats au sein et entre la communauté scientifique, les décideurs et la société civile y compris les communautés locales et indigènes ; • les parties et secrétariats des accord multilatéraux construisent des coopérations renforcées et des synergies.»
En conclusion, les participants recommandent, en réponse à l’appel à l’action prononcé à cette conférence par le Jacques Chirac, «le lancement d’un processus de concertation international impliquant toutes les parties prenantes, guidé par un comité de pilotage équilibré. Ce processus évaluerait le besoin d’un mécanisme international qui produirait une évaluation critique de l’information scientifique et des options politiques requises pour la décision, et qui serait construit à partir des instances existantes et des activités courantes».