jeudi 27 juin 2013
Concernant la nouvelle récolte, l’heure reste à la prudence sur les marchés céréaliers
BLÉ TENDRE
Les opérateurs se montrent plus que jamais réservés dans leurs prises de positions sur la nouvelle campagne. Cela se ressent sur l’ensemble des marchés céréaliers, et celui du blé tendre en particulier. Les fortes précipitétions ont en effet fait naître des incertitudes quant à la qualité de la récolte à venir. Les opérateurs craignent notamment un impact négatif sur les teneurs en protéines. Les récoltes devraient par ailleurs débuter avec du retard, un décalage d’au moins dix jours est régulièrement annoncé. En espérant que les pluies ne viennent pas trop contrarier les travaux de moisson. Les opérateurs redoutent néanmoins aussi, localement, un excès de chaleur. Les volumes restent également un élément d’incertitude.
Plongès dans l’expectative, acheteurs comme vendeurs, font donc preuve d’attentisme sur la campagne 2013/2014. Les industriels, dans leur ensemble, procèdent tout de même à quelques achats sur la période de soudure. Le marché est logiquement de plus en plus étroit sur la campagne 2012/2013. Dans le Sud-Ouest, plusieurs liaisons routières vers les pôles de consommation espagnols ont été rendues inaccessibles suite aux inondations. Cela pose des problèmes d’exécution sur les lots résiduels de l’ancienne récolte. Les consommateurs ibériques sont par ailleurs tournés vers leurs marchés locaux alors que la moisson des céréales à pailles a débuté de l’autre côté des Pyrénées. La sortie du rapport du département américain à l’Agriculture (USDA), le 28 juin, a également freiné les échanges.
MAÏS
Bonne demande sur Bordeaux
Dans le Sud-Ouest, les intempéries ont conduit au blocage de plusieurs voies menant aux consommateurs espagnols. Leur approvisionnement supposerait de gros détours. Par ailleurs, alors que les récoltes de céréales à pailles ont débuté en Espagne, les fabricants d’aliments du bétail évincent progressivement le maïs de leurs formules. De plus, compte tenu de l’impact des conditions climatiques, les vendeurs ne sont prêts à faire des concessions sur les prix, y compris sur l’ancienne récolte. Acheteurs et vendeurs, influencés, par ailleurs, par les oscillations du marché à termes, peinent dès lors à trouver un terrain d’entente. Les Fab bretons sont demandeurs, mais l’offre est tendue en ancienne récolte, limitant les affaires. L’intérêt acheteur s’est montré bien présent sur la place portuaire bordelaise, où des bateaux sont venus charger. La demande se manifeste aussi pour la prochaine campagne.
BLÉ DUR
La qualité de la récolte préoccupe
La marchandise est très difficile à trouver sur l’ancienne récolte. L’activité sur la nouvelle campagne est également limitée, du fait notamment « d’énormes craintes sur la qualité ».
ORGE DE MOUTURE
sans échange
Les prix ont affiché un léger recul sur la semaine. Très peu d’échanges sont rapportés sur le marché des orges fourragères, jugées peu compétitives par la nutrition animale actuellement.
ORGE DE BRASSERIE
Marché attentiste
L’activité est assez limitée sur les marchés des orges de brasserie. Les organismes stockeurs se montrent très réticents à s’engager. Ils craignent le développement de maladies consécutives aux pluies reçues par les cultures. Les échanges sont donc très réduits dans l’attente de la récolte.
FRETS
Problèmes de qualité des lots en fin de campagne
Les expéditions céréalières font, comme la semaine dernière, l’objet de refus chez nos clients en cette fin de campagne, principalement en Belgique. L’activité sur Rouen marque nettement le pas. Il ne devrait pas y avoir de réel redémarrage avant quelques semaines et l’arrivée des nouvelles récoltes.