Commerce agroalimentaire : une nette progression des importations
Selon le Scees, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 550 ME en février, en baisse de 90 ME par rapport à l’année passée.
AVEC 90 MILLIONS d’euros (ME) de moins qu’en février 2004, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 550 ME en février 2005. Cette réduction du solde est due à la hausse de 3% des importations agroalimentaires (2.512 ME) alors que les exportations (3.062 ME) cèdent 1%. La contraction de l’excédent est plus marquée sur les produits agricoles transformés (-76 ME) que sur les produits agricoles bruts (-14 ME). L’excédent cumulé sur les deux premiers mois de l’année 2005 atteint 1,1 MdE, en baisse de 62 ME par rapport à la même période de l’année précédente.
Hausse des importations de biscuits
L’excédent des échanges de produits agricoles transformés s’élève à 399 ME en février 2005. Il diminue de 76 ME à cause de la hausse des importations alors que les exportations sont en retrait. Les importations (1.745 ME) augmentent de 3%. La réduction de la production nationale entraîne une progression de 13% des importations de viandes. Le raffermissement des prix accentue le coût de nos approvisionnements en poissons préparés (+16%). Les importations de biscuits affichent une hausse de plus de 20%. Les exportations de produits agricoles transformés (2.143 ME) fléchissent de 1%. Les exportations de produits de la chocolaterie perdent 12%. La valeur des exportations de viandes augmente mais, à l’exception de la viande de porc, les quantités exportées s’inscrivent globalement en baisse.
Croissance des exportations de blé
L’excédent des échanges de produits agricoles bruts atteint 152 ME en février 2005. Il fléchit de 14 ME par rapport à février 2004, en raison d’une hausse plus importante des importations (+4%) que des exportations (+2%). La progression de 28 ME des importations (767 ME) est en grande partie due aux légumes malgré une réduction des volumes importés. Les exportations de produits agricoles bruts (919 ME) augmentent de 14 ME. Globalement, la progression des exportations de légumes, qui est amplifiée par la hausse des cours, équilibre celle des importations. Les exportations de blé augmentent également (+12 ME). Elles s’élèvent à 1,3 Mt, soit 315.000 t de plus qu’en février 2004. En revanche, la baisse des exportations d’oléoprotéagineux, essentiellement due au colza, affaiblit l’excédent des échanges des produits agricoles bruts.
Contraction du solde avec les pays tiers comme avec l’UE
L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 511 ME avec l’Union européenne en février 2005, soit 40 ME de moins qu’en février 2004. Cette dégradation est due principalement aux produits agricoles transformés. Le déficit s’accroît sur les tabacs (-20 ME) et le solde se dégrade sur les vins (-15 ME) et le sucre (-12 ME). Avec une baisse de 7% sur les importations et de 6% sur les exportations, les échanges de produits agricoles bruts ralentissent. Les fruits et les produits de l’horticulture pour les importations, les céréales et les oléoprotéagineux pour les exportations sont les plus touchés. Globalement, la baisse de l’excédent se concentre surtout sur l’Italie (-47 ME) et l’Allemagne (-41 ME).
Avec les pays tiers, l’excédent des échanges agroalimentaires atteint 39 ME. Il se réduit de 49 ME par rapport à février 2004 à cause des produits agricoles transformés dont les importations augmentent de 6% alors que les exportations perdent 5%. Les échanges de produits agricoles bruts augmentent quant à eux, entraînant une légère réduction du déficit.
Un peu plus d’1 MdE d’excédent depuis le début de l’année
L’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 1.063 ME depuis le début de l’année. Dans un contexte de ralentissement des échanges, il fléchit de 62 ME par rapport aux deux premiers mois de 2004. Ce repli est dû aux produits agricoles transformés dont les exportations accusent une baisse de 3% alors que les importations se stabilisent. Ce sont les viandes, qui deviennent déficitaires, et les boissons, dont l’excédent se réduit, qui contribuent le plus à la dégradation du solde global des échanges agroalimentaires.