Commerce agroalimentaire: repli de l’excédent des échanges
Selon le Scees, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 627 ME en août 2005, en recul de 17 ME à un an d’intervalle.
L’EXCÈDENT des échanges agroalimentaires français s’élève à 627 millions d’euros (ME) en août 2005. Il fléchit de 17 ME par rapport à août 2004. Ce fléchissement est dû aux produits agricoles bruts dont le solde perd 101 ME alors que celui des produits agricoles transformés s’améliore de 83 ME. Il s’inscrit toutefois dans un contexte de hausse des flux de produits agroalimentaires, avec une progression de 5% des importations (2.442 ME) et de 4% des exportations (3.069 ME). L’excédent cumulé sur les huit premiers mois de l’année 2005 atteint 4,5 MdE, en repli de 280 ME, comparé à la même période de l’année précédente.
Repli des exportations de céréales
L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 191 ME en août 2005. Il perd 101 ME par rapport à août 2004 en raison d’une baisse des exportations (-11%) alors que les importations s’accroissent(+4%).
Le repli de 82 ME des exportations (692 ME) de produits agricoles bruts est dû en grande partie aux céréales. Dans un contexte de faible production française, la concurrence des blés des pays de la mer Noire pèsent sur nos ventes. L’Egypte ne renouvelle pas ses achats de blé tendre comme l’année dernière (461.000 t en août 2004).
Les importations (501 ME) de produits agricoles bruts progressent de 18 ME par rapport à août 2004. La baisse des importations d’oléoprotéagineux est due à celles des graines de soja en provenance du Brésil et dans une moindre mesure à celles des graines de tournesol, particulièrement en provenance d’Uruguay.
Hausse des exportations de sucre
L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 436 ME en août 2005. Il progresse de 83 ME par rapport à août 2004 grâce à une plus forte hausse des exportations (+9%) que des importations (+6%).
Les exportations (2.377 ME) progressent de 188 ME par rapport à août 2004. Après sept mois consécutifs de baisse, les exportations de boissons se redressent. La hausse des exportations de sucre (+19 ME), qui se concentre surtout sur l’UE, est particulièrement forte avec le Danemark (+12 ME). L’augmentation des exportations de fromages est due pour moitié aux fromages frais. Les exportations de laits (liquide, poudre, concentré) croissent quant à elles de 10 ME, principalement avec nos partenaires de l’UE.
Les importations (1.941 ME) augmentent de 104 ME par rapport à août 2004. Nos approvisionnements en tourteau et huile de soja s’accroissent de près de 10 ME, particulièrement avec l’Argentine pour le tourteau et avec l’Allemagne et les Pays-Bas pour l’huile. Par ailleurs, l’amélioration de la collecte laitière entraîne une baisse des importations de laits.
Baisse des échanges avec l’UE
L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 443 ME avec l’UE en août 2005. Il se contracte de 59 ME par rapport à août 2004. Cette contraction du solde est dû principalement aux produits agricoles bruts dont les exportations diminuent de 6% alors que les importations gagnent 4%. Elle se concentre surtout sur les céréales et plantes industrielles (-21 ME). Globalement, c’est avec le Royaume-Uni (+17 ME) et la Belgique (+10 ME) que l’excédent s’améliore le plus. A l’inverse, c’est avec l’Allemagne (-29 ME), les Pays-Bas (-28 ME), l’Italie (-13 ME) et l’Espagne (-10 ME) que le solde se dégrade le plus.
Avec les pays tiers, le solde atteint 184 ME en août 2005, soit 42 ME de plus qu’en août 2004. Cette amélioration est imputable aux produits agricoles transformés dont les exportations (+23%) augmentent davantage que les importations (+11%). Le solde s’améliore particulièrement avec l’Amérique du Nord (+69 ME). En revanche, il se détériore surtout avec l’Afrique du Nord (-54 ME) et l’Amérique du Sud (-41 ME).
Un excédent de 4,5 MdE depuis le début de l’année
L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 4.452 ME depuis le début de l’année. Malgré le léger ralentissement d’août 2005, il baisse de 280 ME sur les huit premiers mois de l’année 2005 par rapport à la période correspondante de 2004, poursuivant sa contraction entamée début 2004. Ce résultat s’inscrit dans un contexte de diminution des échanges de produits agroalimentaires, surtout avec nos partenaires de l’UE. Ce sont, entre autres, les oléoprotéagineux, dont les excédents se réduisent, qui contribuent le plus à la dégradation du solde global.