Commerce agroalimentaire : nette baisse de l’excédent des échanges
Selon le Scees, l’excédent des échanges agroalimentaires français atteint 886 ME en octobre, en recul de 99 ME à un an d’intervalle.
L’EXCEDENT des échanges agroalimentaires français s’élève à 886 millions d’euros (ME) en octobre 2005. Il cède 99 ME par rapport à octobre 2004. Cette baisse est imputable essentiellement à la diminution des échanges de produits agricoles bruts. Leurs exportations perdent 12 % et leurs importations 2 %. La contraction de l’excédent des produits agricoles transformés, dont les échanges s’accroissent, est plus limitée. Globalement, les exportations agroalimentaires (3.543 ME) fléchissent de 1 % et les importations (2.657 ME) progressent de 2 %. Le solde se contracte aussi bien avec nos partenaires de l’UE qu’avec les pays tiers. En cumul sur les dix premiers mois de l’année, l’excédent atteint 6,1 MdE, en repli de 544 ME, comparé à la même période de l’année précédente.
Repli des exportations de céréales
L’excédent des échanges en produits agrico-les bruts s’élève à 132 ME en octobre 2005. Il perd 93 ME par rapport à octobre 2004 en raison d’un repli marqué des exportations (-12 %).
A l’exception des légumes et des produits de la pêche, les exportations de tous les produits agricoles bruts (753 ME) s’affichent en baisse. Mais ce sont celles des céréales qui diminuent le plus (-17 %). Les quantités de blé exportées sont inférieures de 300.000 t à celles d’octobre 2004, dont 190.000 t de moins à destination de l’Egypte. Les quantités de maïs exportées sont également en baisse (120.000 t), principalement sur l’Espagne et l’Allemagne.
Les importations de produits agricoles bruts (621 ME) fléchissent de 13 ME par rapport à octobre 2004. La baisse des importations de céréales est imputable essentiellement aux semences de maïs, principalement en provenance de Hongrie, dans un contexte de diminution des surfaces. Quant à celle du poste “produits d’élevage”, elle est due en majeure partie à la laine, surtout d’Australie et dans une moindre mesure d’Afrique du Sud.
Remontée des exportations du sucre et d’huile de colza
L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 755 ME en octobre 2005. Il baisse de 6 ME sur octobre 2004, suite à la hausse moins marquée des exportations (+3 %) que des importations (+4 %).
Les exportations (2.790 ME) gagnent 69 ME, en grande partie grâce à la remontée de nos ventes de vins et champagne. Les exportations de sucre raffiné augmentent de près de 30 %. Celles d’huiles de colza doublent par rapport à octobre 2004. A l’inverse, la baisse des exportations de chocolat et confiserie se poursuit, et plus particulièrement vers l’Allemagne.
Les importations de produits agricoles transformés (2.035 ME) augmentent de 75 ME. Les importations d’huiles de tournesol progressent fortement. La montée des prix renchérit le coût de nos importations de biscuits sucrés. La hausse des importations de viande bovine se concentre essentiellement sur l’Irlande et les Pays-Bas.
Dégradation du solde avec l’UE comme avec les pays tiers
L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 661 ME avec l’UE en octobre 2005. Il se contracte de 51 ME par rapport à octobre 2004. Avec une baisse de 20 % de leurs exportations, les céréales et les plantes industrielles sont particulièrement touchées. En revanche, le solde des produits agricole transformés s’améliore grâce à la hausse des exportations des huiles brutes.
Avec les pays tiers, le solde atteint 225 ME en octobre 2005, soit 48 ME de moins qu’en octobre 2004. Le déficit se creuse principalement sur les tourteaux (-13 ME). Côté produits agricoles bruts, le solde se contracte surtout sur les céréales et plantes industrielles dont l’excédent cède 24 ME.
Un excédent de 6,1 MdE sur les dix premiers mois de l’année
L’excédent des échanges agroalimentaires s’élève à 6.102 ME depuis le début de l’année. Il perd 544 ME par rapport aux dix premiers mois de 2004, prolongeant ainsi le mouvement de baisse entamé début 2004. Ce sont les céréales et plantes industrielles, avec la baisse des exportations, et les viandes avec la hausse des importations, qui contribuent le plus à la dégradation du solde.