Cohesis
Les jachères fleuries, un outil de communication
Cette année, dix parcelles, réparties sur dix communes de la Montagne de Reims, sont implantées en cosmos et en bleuets. Depuis 2004, Cohesis, en partenariat avec le parc national de la Montagne de Reims, a expérimenté, dans le cadre de la réglementation des jachères en gel environnementales, la possibilité de développer les jachères fleuries sur le Tardenois. L’objectif commun est d’agrémenter le paysage en été et en automne, notamment en bordure des routes et à la sortie des villages, et de faire de cette opération “Jachères fleuries” un outil de communication et d’échanges entre les agriculteurs et leurs concitoyens ruraux et urbains. L’enjeu majeur a été de réussir l’installation de produits de santé végétale (herbicides) pour contrôler la flore adventice souvent abondante dans ces parcelles, qui ont été choisies pour être mises en jachère compte tenu de la difficulté à les cultiver. La première année d’expérimentation a permis de sélectionner les espèces florales les mieux adaptées aux objectifs agronomiques et visuels : diversité de couleur (du blanc au rouge carmin), floraison étalée de début juillet jusqu’aux premières gelées (une période où la plaine devient plus monotone), sélection d’espèces florales à bon pouvoir couvrant du sol et surtout non hôte de ravageurs potentiels des cultures avoisinantes. Les jachères fleuries doivent également nécessiter le moins d’entretien possible, il suffit de les broyer avant l’hiver. En cette seconde année de développement, les agriculteurs choisis se sont largement impliqués dans ce programme à la fois pour réaliser les faux semis et les semis, et pour maintenir les parcelles propres après la levée des fleurs. Depuis le début de la floraison, le nombre de visiteurs est en constante augmentation. Les jachères fleuries sont en effet ouvertes au grand public et les curieux sont même les bienvenus à la condition de respecter la démarche et le travail fourni par ceux qui en sont les promoteurs. Ruraux, citadins et touristes s’étonnent et apprécient cette initiative : beaucoup repartent avec des photos ou un bouquet. L’objectif pour 2006 est d’étendre l’opération sur l’ensemble des zones d’activité de Cohesis et multiplier d’au moins par dix le nombre de parcelles ensemencées en fleurs. Un autre volet reste à approfondir : les possibilités d’aides au financement du coût de la semence qui reste aujourd’hui un frein.