jeudi 25 juillet 2013
Chute du colza dans l’attente d’une récolte allemande 2013 abondante
COMPLEXE OLÉAGINEUX
Les prix du colza ont dégringolé cette semaine, perdant plus de 20 €/t sur Euronext, sur le rendu Rouen, ainsi que sur le Fob Moselle. Un des principaux éléments baissiers a été l’annonce d’une très bonne récolte allemande 2013, estimée à 6,04 Mt par Toepfer, son plus haut depuis 2009. Côté mer Noire, la production ukrainienne attendue à 2-2,1 Mt, soit un niveau record depuis 2008, pèse aussi sur les prix. À noter qu’au 24 juillet, 10 à 20 % des récoltes avaient été réalisées dans les régions Centre et Ile de France, avec des premiers rendements autour de 25 qx/ha selon le Cétiom. Si les cotations du soja étaient fermes en début de semaine, face à l’épuisement des stocks US, cet élément a fini par passer au second plan. D’importantes liquidations de positions ont eu lieu sur les contrats à échéance août 2013. L’amélioration de la météo sur les plaines des états-Unis a rassuré les opérateurs et ressuscité des intérêts vendeurs en ancienne et en nouvelle campagne. Les prix du canola ont également reculé suite aux échos des bonnes conditions de cultures. Les tournesols ont suivi la tendance baissière générale. La récolte de lin oléagineux d’hiver est bien avancée dans le Sud et le Centre-Ouest, avec des rendements plutôt décevants proches de 20 qx/ha.
Les prix des tourteaux de colza, soja et tournesol se sont tassés. Avec les récentes hausses, il y a eu un petit courant d’activité sur le grand éloigné, certains opérateurs ayant pris peur et préférant anticiper. Néanmoins, le retour de la baisse a de nouveau freiné les échanges.
PROTÉAGINEUX
Affaires limitées
Les cours des pois fourragers et des féveroles ont perdu quelques euros dans le sillage des céréales, et notamment du blé. Néanmoins, les échanges restent limités. Les opérateurs attendent d’en savoir plus sur les volumes et qualités des récoltes en cours.
ISSUES DE MEUNERIE
Désintérêt des acheteurs
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins et pellets, de la farine basse et du remoulage demi-blanc se sont repliés face à un désintérêt général des acheteurs. Les baisses vont jusqu’à 10 €/t sur les sons. Les fabricants d’aliments du bétail ne sont pas au rendez-vous, probablement en raison de l’arrivée des nouvelles céréales, plus compétitives en formulation. Par ailleurs, les animaux consommeraient moins avec la chaleur.
DÉSHYDRATÉS
Niveaux de prix trop élevés
Les cotations des déshydratés sont restées stables. En pulpes de bettrave, quelques transactions sont rapportées sur l’ancienne et la nouvelle campagnes, mais elles se font au compte-gouttes. Les prix élevés ne suscitent pas l’intérêt des fabricants d’aliments du bétail, surtout face à la baisse des autres matières premières. Idem en luzernes déshydratées. Certains opérateurs auraient d’ailleurs divisé par trois, en deux ans, leurs achats, estime un courtier.
COPRODUITS
Régression des PSC
Les cours de la poudre de lait et du lactosérum se sont raffermis. Le marché était assez actif jusqu’en milieu de semaine, avec quelques affaires traitées sur le rapproché.
Les cours des drêches ont reculé sur un marché relativement calme. à noter qu’il n’y a plus de vendeurs sur le disponible. Les prix des PSC ont régressé à l’instar des céréales. Les échanges sont rares sur les corn gluten feed, mais il s’est traité des affaires en citrus sur les échéances août-septembre.
En pailles et fourrages, la commercialisation n’a pas encore commencé dans les régions Centre et Bassin parisien. Suite aux orages, les agriculteurs sont contraints d’attendre que les cultures de blé sèchent pour moissonner.
PRODUITS DIVERS
Marché atone en graineterie
Les cours de la graineterie n’enregistrent pas de variations significatives. L’activité est rare dans un contexte de moissons et de vacances. Après une longue tendance à la baisse, les prix des farines de poisson augmentent légèrement, du fait de la forte demande et des pêches médiocres.