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Champagne Céréales : «l’avenir est au cœur de nos cultures»

C’est par un message optimiste que Pascal Prot, le président du groupe coopératif, a voulu accueillir cette nouvelle année, qui sera —à n’en pas douter— décisive pour les biocarburants.

L’ASSEMBLÉE générale du groupe coopératif Champagne Céréales, qui s’est déroulée le 9 décembre dernier, a été l’occasion de présenter les résultats de l’exercice 2004/2005 à ses 9.200 adhérents répartis sur sept départements, à savoir la Marne, les Ardennes, l’Aisne, l’Aube, la Haute Marne, la Meuse et les Vosges.

Les effets bénéfiques du “Plan de progrès”

S’appuyant sur une récolte 2004 proche du record de 1998 à près de 2.623.500 t collectées, en augmentation de 25 % sur l’année précédente, l’exercice a dégagé un résultat positif de plus de 9 ME pour un chiffre d’affaires de 571 ME. La marge brute d’autofinancement, en progression, s’élève à 22 ME. Ce résultat s’affiche après que la coopérative ait versé près de 8 ME de compléments de prix, permettant une valorisation satisfaisante des apports de ses adhérents, malgré la baisse constante des cours des céréales. Champagne Céréales mesure les effets bénéfiques du “Plan de progrès” mis en place début 2004. En effet, le résultat démontre, pour la deuxième année consécutive (+6,3 ME en 2003/2004), la capacité de la coopérative à s’adapter à une forte variabilité de la collecte, à maîtriser ses coûts de fonctionnement et sa commercialisation. Engagés dans un effort partagé pour la croissance et la performance de leur coopérative et des filiales, les adhérents de Champagne Céréales bénéficieront d’une redistribution de 3,6 ME, dont une ristourne de 2 % sur leur chiffre d’affaires réalisé en Santé végétale, Semences et Plants. Les dividendes versés par les filiales s’élèvent à 2,2 ME et sont entièrement reversés aux adhérents.

Le groupe Champagne Céréales, qui consolide 81 sociétés réparties dans 17 pays du monde, présente également un résultat net “part du groupe” de 11,4 ME, en progression de 28 % et un chiffre d’affaires qui dépasse le milliard d’euros (1,052 ME).

Assurer le développement de l’agriculture régionale

On notera les performances sur leurs marchés respectifs de Nutrixo (deuxième meunier européen) qui conforte ses positions industrielles et commerciales sur les segments surgelés et réseau de distribution Delifrance, de Copam (alimentation animale), de Soliance (cosmétiques) et de Champ’Energie (distribution de produits pétroliers).

Rassurant sur la capacité de Malteurop à conforter sa position mondiale (troisième malteur mondial), notamment par la mise en service, au cours de l’exercice, des deux unités ukrainiennes, Laurent Jubert, directeur général de Champagne Céréales, a rappelé que le plan de restructuration et de sauvegarde de Malteurop France qui vient d’être lancé, vise à poursuivre l’objectif premier de l’entreprise : «la meilleure valorisation des orges du quart nord-est de la France».

Les valorisations non alimentaires

«Le rôle de Champagne Céréales, a de fait tenu à rappeler son président, Pascal Prot, est d’assurer le développement de l’agriculture régionale et de mettre en œuvre tous les moyens pour y parvenir avec des partenaires qui partagent cet objectif».

Ainsi la coopérative a-t-il annoncé, avec Cohesis (Marne), Nouricia (Aube) et EMC 2 (Meuse), la création de SeVeal, filiale qui permettra, dès juillet 2006, de mettre en commun les achats et la logistique de distribution des approvisionnements en Santé végétale, Semences et Plants. De même, Siclaé holding financière regroupant les participations des coopératives Champagne Céréales, EMC 2, Nouricia, La Champagne Coligny et la Coopérative de Sézanne dans la transformation aval. , Société d’investissement champenoise et lorraine pour l’Agro Expansion, «est l’outil qui permettra de développer les projets de nos filiales historiques et de tous les nouveaux projets issus du pôle de compétitivité».

En effet, au cœur du pôle de compétitivité “Industries et AgroRessources” labellisé en juillet 2005, Champagne Céréales, au travers de Siclaé, «constitue le socle capable d’assurer l’approvisionnement en matière première et le financement de nouvelles industries», a précisé Pascal Prot.

De même, Champagne Céréales, au travers de Siclaé, sera partie prenante de Cristanol (distillerie située à Bazancourt dans la Marne, 280.000 t d’éthanol de betteraves et de blé) et du projet de Le Mériot (trituration et production de 200.000 t de biodiesel dans l’Aube). «Persuadés que les biocarburants constituent une première étape d’un processus de substitution du carbone fossile par du carbone renouvelable, en créant Siclaé, nous nous sommes organisés pour assurer les développements futurs dans les domaines d’application explorés par ARD ARD : Centre de recherche “Agro-Industries Recherche et Développement”., tels que la pâte à papier à base de paille, la bio énergie, les agro-matériaux, les détergents…» , a ajouté le président.

Face à ces nouveaux défis, Pascal Prot a conclu son intervention en rappelant que le «regroupement des forces est indispensable pour assurer un développement durable, compatible avec un revenu décent pour les producteurs», ajoutant : «Le groupe Champagne Céréales ne participera pas à la morosité ambiante qui sévit dans l’agriculture car les perspectives offertes par les valorisations non alimentaires donnent à notre agriculture des raisons d’espérer : l’avenir est au cœur de nos cultures.»

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