COTidienne

Céréales - La hausse de la récolte chinoise oriente les prix mondiaux des céréales à la baisse 

Les prix du blé se sont inclinés sur le CBOT entre le 12 et le 13 décembre, de même que ceux du maïs états-unien à Chicago et du maïs sur Euronext. Seul le blé européen tirait son épingle du jeu en clôturant en légère hausse. Sur le marché physique français, les cotations du blé et de l’orge gagnaient 0,5 €/t (rendu Rouen) tandis que celles du maïs cédaient 1 €/t (rendu Bordeaux).

La question de la demande chinoise en céréales a pesé sur les cours mondiaux en blé et maïs, alors que le gouvernement a annoncé des récoltes en hausse de respectivement 2,6 % en blé et 2,1 % en maïs d’un an sur l’autre. Les chiffres d’exportations hebdomadaires décevants aux États-Unis ainsi que la hausse du dollar face aux monnaies concurrentes, sous pression de l’inflation dans le pays, jouaient également à la baisse sur les prix du blé et du maïs sur le CBOT.

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Sur les principaux marchés en blé, notons la révision à la hausse de l’estimation de récolte dans l'ouest de l'Australie par l’Association de l’industrie des grains de l'ouest australien (Giwa). La dégradation de la qualité des blés australiens par de la pluie en fin de cycle pèse sur les prix locaux à l’exportation. Les ports sont actuellement occupés par les exportations de canola et le focus n’est actuellement pas sur le blé.
Aux États-Unis, des pluies sur la zone de culture du blé SRW ont également orienté les prix à la baisse à Chicago.
Les exportations canadiennes de blé s’inscrivaient en baisse d’une semaine sur l’autre, pour un cumul sur la campagne 2024-2025 en recul par rapport à l’année précédente.
Les livraisons de blé russe à la Syrie ont été suspendues en raison de l'incertitude concernant le nouveau gouvernement et des retards de paiement, ont déclaré vendredi des sources russes et syriennes, rapportées par Zone Bourse. Les données relatives au transport maritime ont montré que deux navires transportant du blé russe destinés à la Syrie n'avaient pas atteint leur destination.

En Europe, les prix du blé sur Euronext trouvaient du soutien dans l’appel d’offres saoudien lancé pour 595 000 t. La taxe à l’exportation russe et la récente hausse des prix en mer Noire rendent le blé russe peu compétitif, et cela pourrait ouvrir quelques perspectives pour le blé français.
Le cabinet SovEcon prévoit d’ailleurs une baisse de 17 % des exportations russes en blé sur décembre par rapport au mois de novembre, et l’association des producteurs ukrainiens s’attendait à une hausse des prix en décembre.
Du côté de l’Ukraine, des précipitations ont relevé l’humidité du sol, mais la situation reste préoccupante. Les exportations vont bon train en céréales et marquaient une hausse de 32 % d’un an sur l’autre sur le cumul au 13 décembre. En blé, 57 % du surplus exportable a déjà été expédié hors du pays, selon le ministère de l’Agriculture.
Du côté des importateurs, l’Égypte a conclu un accord avec les Émirats arabes unis pour le financement des importations de blé tendre. L’Algérie compte imposer un ban sur les importations de blé dur en 2025 pour réduire sa dépendance.
La navigation compliquée sur la Moselle à cause d’une écluse endommagée en Allemagne soutenait également les prix européens.

En maïs, la révision en hausse de la récolte ukrainienne de céréales par le ministère de l’Agriculture pesait sur les prix européens. L’attention se tournait surtout vers l’Argentine, où les semis sont maintenant achevés à 55 %, selon la Bourse de Buenos Aires. Si les conditions de culture estimées restent bonnes pour l’instant, la région de Cordoba serait en proie à un déficit hydrique qui pourrait s’avérer préoccupant s’il perdure.

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Fondamentaux :

• Chine, blé, production : 140,1 Mt en 2024 contre 136,6 Mt en 2023 (source : gouvernement chinois) ;
• Chine, maïs, production : 294,9 Mt en 2024 contre 288,8 Mt en 2023 (source : gouvernement chinois) ;
• Australie, blé, production : 10,8 Mt dans l'ouest australien contre 10,3 Mt précédemment (source : Association de l’industrie des grains de l’ouest australien) ;
• Ukraine, céréales, production : 55 Mt contre 54 Mt précédemment (source : ministère de l’Agriculture) ;
• Argentine, maïs, semis : 55 % des surfaces et 98 % en conditions "bonnes à très bonnes" (source : Bourse de Buenos Aires) ;

Commerce international :

• Ukraine, blé, exportations : 9,175 Mt au 13 décembre pour un surplus exportable estimé à 16,2 Mt (source : ministère de l’Agriculture ukrainien) ;
• Ukraine, maïs, exportations : 7,969 Mt au 13 décembre pour un surplus exportable estimé à 20,5 Mt (source : ministère de l’Agriculture ukrainien) ;
• Canada, blé, exportations : 360 200 t la semaine se terminant le 8 décembre contre 478 500 t la semaine précédente, 7,271 Mt depuis le début de la campagne contre 7,543 Mt en 2023-2024 (source : Commission canadienne des grains).

Marchés physiques français du 13 décembre 2024 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 10 décembre 2024

Cotations commerciales des produits laitiers du 12 décembre 2024

Evolution dollar / euro du 13 décembre 2024

Clôture du marché à terme de Chicago du 13 décembre 2024

Clôture du marché à terme Euronext du 13 décembre 2024

Cotations des marchés internationaux du 13 décembre 2024