Céréales et oléoprotéagineux bio : vers une récolte de blé tendre moins importante qu’attendue
Perturbée depuis près de trois semaines surtout dans la partie septentrionale, la moisson bio peine à s’achever notamment en Normandie, Bretagne et dans les Hauts-de-France.
Perturbée depuis près de trois semaines surtout dans la partie septentrionale, la moisson bio peine à s’achever notamment en Normandie, Bretagne et dans les Hauts-de-France.
La pluie et le froid provoquent des arrêts et la qualité des grains s’est dégradée, notamment le temps de chute d’Hagberg. D’où des récoltes en dessous des prévisions dans ces zones impactées. Les estimations de récolte en blé tendre, évaluées en début d’été supérieures, au moins de 5 % à celles de 2022 en raison notamment de la hausse des surfaces implantées, vont certainement être revues à la baisse. À noter qu’en 2022, la collecte de blé tendre bio a atteint 421 382 tonnes en hausse de 7 % versus l’année précédente, avec une part de C2 en plongeon de 40 %. Les récoltes de qualité des zones de l’Ouest, Centre, Sud-Ouest et Sud, moins touchées par les intempéries, compenseront-elles le recul de la collecte des autres régions ? Difficile de le savoir actuellement, en raison du manque préjudiciable d’informations statistiques en bio.
Marché estival peu actif
Dans un marché des produits bio estival ralenti, les opérateurs sont attentistes, et les transactions peu nombreuses, aussi bien sur les flux intérieurs qu’à l’export. Les engagements de meuniers sont prudents. Et les acheteurs des pays voisins ne semblent pas pressés de contractualiser. Ce, d’autant plus que les stocks restent importants en blé tendre, estimés à plus de 136 000 tonnes en fin de campagne, (contre 121 000 tonnes l’année précédente) selon les chiffres provisoires de FranceAgriMer parus début juillet. Dans ce contexte, des dégagements peuvent se réaliser à des prix en perte de vitesse. Les autres céréales, triticale, grand épeautre, orge, enregistrent également une baisse de leurs utilisations.