Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché qui fonctionne encore au ralenti
Mi-janvier, le marché des grandes cultures bio tourne encore au ralenti, mis en pause prolongée après les fêtes de fin d’année.
Mi-janvier, le marché des grandes cultures bio tourne encore au ralenti, mis en pause prolongée après les fêtes de fin d’année.
Le début 2024 démarre doucement, les acheteurs encore couverts restant en retrait et scrutant l’évolution de la consommation. Stimulé par des opérations de promotion sur certains produits, notamment en grandes et moyennes surfaces, le marché bio donne d’ailleurs des signes positifs, d’autant plus que certains produits, comme les huiles, les pâtes – voire les œufs – en marque de distributeurs, peuvent être moins chers que les références de marques non bio. En blé tendre, les utilisations en meunerie continuent néanmoins à s’éroder, estimées par FranceAgriMer en recul de 10 % par rapport à l’an dernier à fin novembre 2023. Depuis le début de la campagne, ce repli est évalué à 8 % et semble se stabiliser.
Vers une baisse des prix en céréales bio ?
Les dégagements en conventionnel de volumes importants en blé tendre et autres céréales à paille, et ce, malgré des prix bas, pourraient exercer une pression sur le marché, non encore visible. Côté export vers l’Europe du Nord, l’Allemagne, et même l’Espagne, le flux reste faible en ce début d’année, mais pourrait s’intensifier pour les soudures sur certains produits. Les effets de la baisse du prix de l’aliment bio devraient commencer à se ressentir dans les étals, notamment sur l’œuf et les volailles, donnant un effet de levier à la reprise de la consommation. À condition que les distributeurs n’en profitent pas pour renforcer leurs marges, comme cela a été le cas fin 2023. Dans un contexte de diminution des emblavements bio cet automne, estimée en moyenne entre 15 à 20 % selon les régions, plus forte dans le Sud, le marché pourrait se tendre. Dans la zone ouest et nord-Loire, les déconversions semblent cependant limitées, évaluées aux alentours de 6 %, en raison de bons résultats techniques en bio. En tournesol, face à une récolte bio record en hausse de 33 %, des déclassements en conventionnel ont eu lieu, et les prix bio, aussi bien en oléique qu’en linoléique, ont fléchi.
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