Céréales et oléoprotéagineux bio : tendance haussière en tournesol, maïs et soja
Face à des récoltes d’automne en tournesol, maïs et soja bio très compliquées à mener à terme, au regard des retards de maturité allant jusqu’à un mois, et des difficultés de moisson liées à l’humidité et le brouillard, les opérateurs sont sous tension.
Face à des récoltes d’automne en tournesol, maïs et soja bio très compliquées à mener à terme, au regard des retards de maturité allant jusqu’à un mois, et des difficultés de moisson liées à l’humidité et le brouillard, les opérateurs sont sous tension.
Les organismes stockeurs, confrontés à des lots germés et des graines atteintes de pourriture, attendent les résultats d’analyses de mycotoxines avant de les mettre sur le marché. Les coûts de collecte sont à la hausse, notamment en raison des frais de séchage. De leur côté, les triturateurs s’inquiètent des volumes et qualités de la collecte d’oléagineux français qui seront disponibles.
Envolée des cours du tournesol bio
Dans ce contexte, sur un marché bio physique français perturbé, avec un niveau d’importations européennes difficilement cernable, les prix prennent leur envol à l’instar du conventionnel, notamment en tournesol, qui dépassent les 700 €/t départ organisme stockeur en linoléïque, pour atteindre 735 €/t en oleïque.
En soja, les collecteurs sont attentistes, notamment dans le Sud-Ouest, privilégiant leurs contrats en alimentation humaine, avec une première partie de la récolte plutôt satisfaisante, comptant environ 10 % de déclassement. Mais la qualité des lots en cours de moisson se dégradant, avec des grains très humides, le doute persiste sur le niveau des volumes de la récolte 2024, pour répondre au marché des filières animales françaises. D’où des prix haussiers, avec peu de transactions.
Le scénario est identique en maïs, dernière espèce à être récoltée, très en retard, avec des parcelles passées à l’ensilage. Ses prix se raffermissent aussi, dans le sillage du blé fourrager.