Céréales et oléoprotéagineux bio : progression des prix, en raison d’un manque de disponibilités
En cette fin d’année, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio reste actif, inquiet néanmoins des niveaux faibles de disponibilités.
En cette fin d’année, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio reste actif, inquiet néanmoins des niveaux faibles de disponibilités.
Les opérateurs de la filière bio française s'inquiètent des volumes restreints de grains bio à la vente cette année, en raison de la récolte catastrophique de céréales à paille en France ainsi que dans les pays européens limitrophes de l’Est et du Nord, eux-mêmes demandeurs. Selon les derniers chiffres de collecte de FranceAgriMer réactualisés, la baisse en blé tendre atteint 51 %, 47 % en triticale, 33 % en orge et 16 % en avoine. Et ce, alors qu’à fin octobre, sur les quatre premiers mois de la campagne, les utilisations en céréales des meuniers progressaient de 2 %, et celles des fabricants d’aliments pour animaux de 4 %. Si les transformateurs sont aux achats pour éviter d’éventuelles ruptures, la baisse de la consommation bio semble enrayée sur certains circuits et produits, notamment en œufs, aliment leader et attractif en bio, dont la part de marché en coquille, selon Itavi/panel Kantar, s’est stabilisée à 10,6 % sur les neuf premiers mois de 2024, après des records à 14,5 % en 2021.
Des fabrications d’aliments pour animaux à la peine
Des déconversions ou arrêts d’élevages de porcs, de pondeuses et autres volailles, non évalués encore précisément, ainsi que les déréférencements en grandes et moyennes surfaces, impactent l’activité des fabricants d’aliments bio pour animaux. Le manque de blé fourrager est compensé en partie par les autres céréales notamment le maïs, dont la collecte, qui a trainé en longueur, leur apporte un appel d’air.
Le maïs supplante en partie les faibles volumes de blé fourrager
Quant au tournesol, dont les volumes sont estimés divisés par deux par rapport à l’an dernier en raison de l’enchaînement des intempéries – passant de 102 000 t à environ 50 000 t – malgré l’explosion des surfaces en 2024. Dans ce contexte, les prix continuent de grimper pour alimenter notamment les unités de trituration d’oléagineux bio français. Dans ce marché très sensible et tendu, ils remontent à des niveaux plus rémunérateurs pour les producteurs, condition sine qua non à la durabilité de la filière bio.
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