Céréales et oléoprotéagineux bio : marché très impacté par la grippe aviaire
En ces fêtes de fin d’année, si la filière bio est sur le qui-vive pour répondre aux demandes des réveillons et nombreux repas familiaux de cette semaine de trêve, son activité reste en retrait par rapport à l’an dernier.
En ces fêtes de fin d’année, si la filière bio est sur le qui-vive pour répondre aux demandes des réveillons et nombreux repas familiaux de cette semaine de trêve, son activité reste en retrait par rapport à l’an dernier.
Touchées par la grippe aviaire dans le Sud-Ouest et dans l’Ouest, provoquant le confinement de volatiles sachant que les parcours plein air sont la base de la bio, les disponibilités en volailles sont réduites, ainsi que celles en œufs, pourtant produit phare des ventes en bio.
La hausse des coûts de production, surtout de l’aliment, accentue les difficultés, alors que la grande distribution freine à la répercuter dans les rayons. Si la vente directe et locale reste très active, elle peine à compenser le recul des achats en GMS, circuit représentant jusqu’à présent la moitié de la consommation bio.
Les fabricant d’aliments pour animaux restent donc attentistes car couverts, et sont peu aux achats, sauf en réapprovisionnement à court terme.
Poursuite d'un courant d'affaires en blé à l'export
En meunerie, les prix se maintiennent dans les engagements pluriannuels sécurisant tous les maillons de la filière, producteurs, organisme stockeurs, transformateurs et consommateurs.
Un courant d’affaires se poursuit à l’export dans les pays limitrophes de l’Union européenne. Pour le blé tendre, le second bilan de FranceAgriMer paru début mi-décembre* estime ce flux en hausse de 41 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 60 000 tonnes. Ce bilan en blé tendre indique aussi des utilisations nationales toujours en progression de 7 %, liées au bond de 34 % des achats des fabricants d'aliments pour animaux, alors que ceux en meunerie régressent de 5 %.
En revanche, l’approvisionnement des fabricants d'aliments pour animaux en orge, triticale et maïs sont en fort repli, entre 40 % et 30 % de moins par rapport à l’an dernier à la même période. En oléagineux, et surtout en tournesol, le marché est en panne, les huiliers étant couverts et la consommation peu active.
* Estimations sur la base de données disponibles au 1er novembre 2022.