Les vendeurs restent attentistes, tant que les analyses qualitatives ne sont pas terminées. Les premiers tests montrant déjà des résultats très hétérogènes, notamment en poids spécifiques (PS) et protéines. D’où des incertitudes sur les volumes disponibles pour cette nouvelle campagne, en blé meunier surtout, dont les utilisations peuvent représenter presque la moitié de la collecte de blé tendre selon les années : sur les 414 000 tonnes de blé tendre bio collectées en 2023-2024, en baisse de 3 %, 168 000 tonnes au 1er juin 2024 ont été écoulées chez les meuniers, en recul de 2 % versus l’année précédente, selon FranceAgriMer. Par comparaison, en 2021-2022, 231 000 tonnes ont été vendues en meunerie, sur une collecte de 394 000 tonnes de blé tendre bio.
Le niveau du stock de report conséquent en blé tendre pèse sur le marché.
Le niveau de stocks conséquent en blé tendre, estimé à 140 000 t en fin de campagne par FranceAgriMer, pèse encore sur le marché. Mais l’inconnu demeure sur les volumes qui seront réellement disponibles sur le marché, sous les effets conjugués du recul des surfaces récoltées en raison des aléas climatiques et à la baisse de la sole globale en céréales à paille, et des problèmes de qualité en raison du salissement. En blé meunier, les prix se raffermissent peu à peu, tout comme ceux des autres espèces, même si les fourchettes restent larges. Cette récolte d’été est encore difficile à cerner en protéagineux (pois et féveroles), impactés dans des zones très touchées par la pluviométrie excessive. D’autant plus que les autres pays voisins sont également concernés par ces mauvaises conditions climatiques, alors que leurs marchés bio, notamment en Allemagne, se redynamisent.
