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Céréales et oléoprotéagineux bio : marché calme en attendant la récolte 2023, a priori, supérieure à 2022

L'attente d'une bonne récolte de produits biologiques en France n'aide pas l'activité du marché biologique

Les surfaces en bio poursuivent leur envol en 2023, avec un bond de 14 % en céréales.
© Ralf Kunze (Pixabay)

Alors que les premières récoltes des cultures d’été sont dans les starting-blocks (en orge et colza), les prises de position sur la nouvelle campagne restent très timides, autant sur le marché français qu’à l’export. Si les contrats pluriannuels – évalués entre 60 et 80 % des volumes – apportent des garanties sur les fourchettes plutôt basses, les prix du marché physique sont orientés à la baisse.

Pourtant, l’absence de pluies pendant plusieurs semaines sur une grande partie des zones de production et, surtout, le vent séchant du nord ont fait reculer les prévisions de rendements : le potentiel du blé tendre, plutôt élevé jusqu’ici est redescendu à celui d’une année « normale », évalué autour de 30-35 q/ha en moyenne, sachant que les résultats en bio sont plus hétérogènes, compte tenu notamment de l’absence de fertilisants chimiques de synthèse.

Le rendement en blé tendre est estimé à 30-35 q/ha

Dans un contexte de forte décélération des conversions en 2022 (baisse des surfaces en C1 de 39 % en céréales, de 26 % en oléagineux, de 37 % en protéagineux, selon les chiffres de l’Agence bio à fin 2022), les volumes en C2 vont continuer à décroître significativement. Pour autant, les surfaces en bio poursuivent leur envol en 2023, avec un bond total de 17,6 %, dont +14 % en céréales (près de 59 000 ha certifiés bio supplémentaires), +35,6 % en oléagineux et presque +38 % en protéagineux.

Étant donné la très large diversité des espèces implantées en bio dans les assolements, toutes les productions devraient voir leurs volumes disponibles encore augmenter, sauf exception, ou évidemment en cas d’événements météo défavorables. Face à une consommation toujours poussive, malgré des prémices de reprise enregistrées, les acheteurs ne se bousculent pas pour prendre position, affichant un attentisme prudent.

Du côté de la production, aux prises avec ce marché complexe, les vendeurs sont attentifs à maintenir des prix corrects, non indexés au marché conventionnel et basés sur les coûts de production. Ce, afin de continuer à rémunérer les agriculteurs bio à un juste niveau et éviter de les mettre en difficulté.

 

 

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