Aller au contenu principal

Céréales et oléoprotéagineux bio : marché calme dans l’attente de la fin imminente des récoltes

  

Comme en conventionnel, la récolte de blé biologique s'achève et s'avère très hétérogène en quantité comme en qualité.
© Art_Korporation (Pixabay)

Alors que les récoltes bio d’été sont quasiment finies sur le territoire français, hormis dans le Nord où les moissons plus tardives se poursuivent encore, les premiers bilans s’affinent

À l’unisson, les collecteurs qualifient ce millésime de très hétérogène : si, en bio, les disparités entre les terroirs, les exploitations, voire les parcelles, sont très fréquentes, et ce, en raison surtout d’une fertilisation non homogène et moins azotée qu’en conventionnel, les résultats 2022 sont encore plus marqués par de grosses différences de rendements et de qualité. Dans un contexte de sécheresse et de pics de chaleur, le type de sol – plus ou moins profond – fait toute la différence, ainsi que le moment et le niveau des précipitations.

En blé tendre, dans certaines zones, les résultats sont qualifiés de catastrophiques, avec des chutes de rendements de moitié par rapport à une année normale [NDLR : si tant est que ce type d’année existe encore !], aux alentours de 10-15 q/ha. En revanche, en sols plus riches, les rendements peuvent être supérieurs à la moyenne, atteignant 40 à 45 q/ha en moyenne, avec des pics à 60 q/ha sur des blés de luzerne.

Taux de protéines limité en blé tendre 2022

Dans ce contexte, la récolte de blé tendre bio s’annonce correcte en volume, mais avec des niveaux de protéines plutôt moyens à faible, en corrélation avec le rendement, et aussi parfois, de façon encore inexpliquée, liée plutôt aux pointes de chaleur. L’autosuffisance de la France sur cette espèce phare ayant rendu les meuniers bio plus exigeants sur le taux de protéines minimum, des déclassements sont réalisés en blé fourrager, vers les fabricants d'aliments pour animaux bio français, et aussi vers des pays européens, et ce, à des prix soutenus. En meunerie, les acheteurs rassurés par la disponibilité restent attentistes, alors que certaines propositions de prix sont à la baisse. Le ralentissement de la demande en alimentation humaine, souvent constatée aussi en période estivale, repousse les prises de position, en dehors des contrats pluriannuels.

En protéagineux, pois et féveroles, les prix s’envolent : à l’instar de l’an dernier, non en raison de l’humidité mais, cette fois, lié au manque d’eau, les rendements sont très bas en moyenne. En revanche, le colza bio tire son épingle du jeu, avec exceptionnellement, de bons résultats globaux.

Les plus lus

Christoph Büren, président du Groupe Vivescia (à gauche de la pancarte) et David Saelens, président du groupe  Noriap (à droite de la pancarte) ont signé au SIA 2025 un accord de partenariat portant sur la duplication du programme Transitions.
Salon de l'agriculture 2025 : Noriap rejoint le programme d’agriculture régénérative Transitions initié par Vivescia

Lors du Salon international de l’agriculture 2025, le groupe coopératif Vivescia et la coopérative Noriap, ont signé un accord…

De gauche à droite, Christophe Congues, président d’Euralis, et Philippe Saux, son directeur général.
Euralis enregistre un résultat net négatif sur la campagne 2023-2024

Face à une conjoncture difficile marquée par la contraction des marchés et la baisse des prix, notamment des céréales, le…

Evolution de l'état des sols en terme d'humidité
Tour de plaine des cultures d'hiver 2025 : faut-il craindre l’excès d’eau ?

Les récentes pluies en abondance inquiètent sur certains territoires alors que les travaux dans les champs doivent reprendre…

Silos de stockage au milieu d'un champ.
« L’excès pluviométrique de cet hiver est source d’inquiétude pour les céréales d'hiver et le colza »

Jean Simon, directeur général d’Atlantique céréales, revient sur les conditions de semis et l’état des cultures en cette…

Yannick Carel (Arvalis), Patrick Jouannic (Soufflet Négoce), Charles Neron Bancel (Panzani), Clément Roux (Durum) et Nicolas Prevost (Emeric) lors de la table ronde marché du blé dur organisée par Arvalis lors de la journée blé dur du 6 février 2025
« Les prix du blé dur devraient rester stables jusqu’à la fin de la campagne », selon Patrick Jouannic de Soufflet by Invivo

Lors de la journée filière blé dur, organisée par Arvalis le 6 février dernier, une table ronde a rassemblé des acteurs du…

Tas de graines de soja avant nettoyage.
Alimentation animale : le soja non déforestant "mass balance" en passe de devenir la norme en France

Le marché européen du soja se segmente selon les lieux d’origine, mais surtout en fonction des caractéristiques imposées par…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne