Céréales et oléoprotéagineux bio : la tendance des cours reste baissière en ancienne récolte
Avec une activité de réapprovisionnement peu active, touchée par une demande toujours au ralenti, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio se prépare à la nouvelle campagne.
Avec une activité de réapprovisionnement peu active, touchée par une demande toujours au ralenti, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio se prépare à la nouvelle campagne.
En blé tendre, celle-ci est perturbée par la présence de stocks de report importants, estimés en croissance de près de 14 % par rapport à l’an dernier à la même époque (chiffre de FranceAgriMer à fin avril). Cette situation s’explique par une collecte 2022-2023 en hausse de 9 %, et une demande en berne. Mais la hausse des stocks est atténuée par la forte augmentation des utilisations de blé fourrager en alimentation animale, qui ont bondi de 29 %, et ce, au détriment des autres céréales (triticale, orge et maïs). Néanmoins, pour libérer les silos en vue de la nouvelle récolte, des dégagements sont réalisés, voire des déclassements en conventionnel, alors que le courant de vente à l’export se tasse. D’où des prix en recul, et des annonces de niveaux de prix pour la nouvelle campagne en deçà de ceux de l’an dernier.
Les premiers cours en récolte 2023 s’avèrent inférieurs à ceux de l’an dernier.
En blé meunier, face à un marché peu actif et des utilisations en repli de 9 % par rapport à l’an dernier, la nouvelle campagne suscite beaucoup de prudence de la part des acteurs du marché. D’autant plus que les mises en culture évoluent plutôt favorablement jusqu’à présent, avec des surfaces implantées en hausse par rapport à l’an dernier. Sachant que les contrats pluriannuels avec les producteurs restent majoritaires, pouvant aller jusqu’à 80 % pour certains opérateurs, et ce, dans une volonté de structuration de la filière, les prix départ OS restent soutenus. Les protéagineux, pois et féveroles, enregistrent un recul de leurs prix, avec le retour sur le marché de volumes en cette fin de campagne. En tournesol, la baisse de la consommation d’huile bio fait reculer les prix des graines et raffermit ceux des tourteaux.