Céréales et oléoprotéagineux bio : à la recherche de matières premières
![<em class="placeholder">NürnbergMesse press conference on BIOFACH and VIVANESS
with Dominik Dietz, Director BIOFACH, NürnbergMesse GmbH</em>](https://medias.reussir.fr/ladepeche/styles/normal_size/azblob/2025-02/_ldp4613_bio_niv2.jpg.webp?itok=RGEUNrUf)
Mi-février, face au manque de matières premières bio, le marché des céréales et oléoprotéagineux bio reste sous forte tension. Le salon Biofach, rendez-vous mondial de la bio qui se déroule du 11 au 14 février à Nuremberg en Allemagne, est l’occasion pour les opérateurs de faire le point sur la demande et les disponibilités. Contrairement à l’an dernier, l’heure est aujourd’hui à la recherche de matières premières bio pour boucler la campagne mise à mal par les aléas climatiques qui ont touché quasiment toute l’Europe. Et ce, alors que selon le rapport Ifoam-FIBL de 2025 présenté lors de ce salon, basé sur des chiffres de 2023, le marché bio mondial continue à progresser pour atteindre 136 milliards d’euros (Md€), soit une hausse de 1 % par rapport à 2022, avec en tête les États-Unis (59 Md€), suivi de l’Allemagne (16 Md€), la Chine (12,6 Md€) puis la France (12,1 Md€). Le marché de l’Union européenne est évalué à 46,5 Md€, en hausse de 3,5 % par rapport à 2022.
Déclin de l’origine ukrainienne
Côté importations globales, le rapport Ifoam-FIBL confirme le déclin de l’origine ukrainienne, impactant notamment graine et huile de tournesol, ainsi que l’envol des achats de tourteau de soja en provenance de Chine, du Togo, de l’Inde et d’Éthiopie. Hormis les États-Unis largement en tête avec 53 % des volumes importés, les plus gros importateurs mondiaux sont les Pays-Bas (15 %) et l’Allemagne (8 %).
Le marché français des grains passe d’excédentaire à déficitaire
Si la France a perdu sa première place européenne en termes de surface bio, dépassée en 2023 par l’Espagne qui affiche désormais 3 millions d’hectares, elle reste en deuxième position en productions de céréales sur 369 040 hectares (ha), après l’Allemagne (410 000 ha) mais devant l’Italie (296 445 ha) et l’Espagne (261 924 ha). Autosuffisant en grains l’an dernier et exportateur, le marché bio français subit de plein fouet un retournement de positionnement, d’où l’envol des prix.
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